Se remémorer
Depuis lundi dernier, Bordeaux, l’un des ports majeurs du commerce triangulaire est le lieu de la Semaine de la mémoire, en commémoration de l’esclavage, la traite négrière et leurs abolitions. Une occasion de découvrir l’histoire de la ville de multiples manières et de sortir de ce week-end de ponts la tête enrichie.
Jusqu’au 12 mai, le marché des Douves propose une exposition commémorant le cinquantenaire de l’anniversaire de la mort de Martin Luther King au travers d’archives retraçant sa lutte pour les droits des Noirs américains. Une deuxième exposition « The dream continues », rappel du discours célèbre de l’activiste se découvre en marchant, à la promenade Martin Luther King jusqu’au dimanche 13 mai. Et ce jeudi soir aura lieu une marche aux flambeaux
- Jeudi 10 mai. Au soir de la cérémonie officielle de commémoration, une marche aux flambeaux est organisée à Bordeaux. Elle partira à 20h Place du Parlement pour rendre hommage aux affranchis, ces esclaves libérés de leurs chaînes. 20 ans après le début de cette délivrance, Mémoires & Partages propose, au cours de la marche qui se terminera aux Quais des Chartrons, sept étapes animées par des auteurs et interprètes, en écho aux lettres d’écrivains et de combattants pour la liberté. Une plongée dans le passé méconnu d’un Bordeaux qui s’est réveillé et a choisi de s’engager pour la liberté.
- Vendredi 11 mai. Le Collectif du Dix-Mai Bordeaux propose « Chaines Invisibles » un spectacle dédié à la mémoire de l’esclavage. Au menu, danse, percussion, musique du monde, live painting et défilé de mode. L’évènement se tiendra de 19h à 21h à l’hôtel de Ville.
- Samedi 12 mai. L’A Cosmopolitaine chante, danse et raconte la vie des femmes esclaves dans la lecture scénique Femmes des Antilles, Traces et voix. Elle s’inspire de l’œuvre de Gisèle Pineau, du même nom et se déroulera au Musée d’Aquitaine qui propose d’ailleurs une exposition permanente sur le passé négrier de Bordeaux, à 19h.
Se coolifier
Bordeaux fête le Jazz ce week-end avec plusieurs concerts. Ce jeudi à 20h30, le Jazz Vibes Quartet fera de nouveau vibrer les notes des standards de jazz au Caillou du Jardin Botanique, suivi le 11 mai d’Alex Golino et ses acolytes. Ils rendront hommage au jazz de Stan Getz et Jimmy Raney pour une fusion innovante entre musique du monde et jazz.
DJ set, brunch et exposition sont au programme du premier POW-WOW de Maitika. Un Pow-wow ? Rassemblement religieux de nord-amérindiens, il est aujourd’hui devenu le symbole de manifestations festives sous le signe de la transmission, de la rencontre et de l’échange. En open-air pour profiter du soleil, de la musique dans les oreilles, Maitika propose aussi des leçons de yoga dès le matin.
Se défouler
Jour férié n’est pas toujours synonyme de journée prélassée. Sportif, chaussez vos baskets : boxe et nautisme sont au rendez-vous. Samedi 12 mai, dès 9h30 à 19h Quai Richelieu, se déroulera ainsi une journée de régates de catamarans, voiliers, canoës ou jet-skis. Des activités et des stands sportifs seront également présents. La 3e édition de la Kedge River Cup accueillera aussi des concerts et DJ set ainsi que de la danse.
Plutôt Rocky que Nemo, les Vivres de l’Art ouvrent leur portes pour les Rings de l’Art, une alliance entre arts et boxe avec des combats pros et amateurs, des DJ set, tattoo flash et performances artistiques. L’évènement débute vendredi 11 mai dans la soirée et se terminera le lendemain dans l’après midi.
Se replonger en Mai
Symbole de la contestation de Mai 68, le pavé revient à la bibliothèque des Capucins dès samedi, et ce jusqu’au 26 mai. Si la révolution inspire des élans de poésie, c’est ici que se créeront les nouvelles affiches d’une utopie 2018, selon les envies de chacun. Elles seront ensuite exposées dans les rues du quartier Saint-Michel pendant le festival Chahuts.
Un débat sur Mai 68 à Bordeaux aura d’ailleurs lieu ce mardi 15 mai à la Machine à Lire, avec les auteurs du livre éponyme, Joëlle Dusseau et Pierre Brana.
D’ailleurs, à quoi ressemblait Bordeaux en 1968 ? Les archives de la ville proposent une exposition sur le Bordeaux d’il y a 50 ans, la création de la CUB puis de Bordeaux Métropole et de ses principales missions au service des habitants. L’exposition se trouve dans l’enceinte des archives de Bordeaux.
S’évader
Pour s’évader quelques heures sans prendre un billet pour Honolulu, deux expositions rivaliseront d’évasion. La première, « Itinéraire d’un carton sans frontière : de Bordeaux à Borno » raconte la collaboration entre le Musée National des Douanes et Médecins Sans Frontières-Logistique. Autour de neuf stands, l’exposition relate les différentes phases de la préparation d’une mission humanitaire à Borno, région au sud du Nigéria où sévit le groupe terroriste Boko Aram.
La seconde promet une échappée belle… du temps. « Clock, les horloges du vivant » plonge les visiteurs au cœur des temps, rythmés par la mécanique des aiguilles mais aussi par les temps biologiques, des animaux, des plantes et de l’Homme. Autour de plusieurs expériences et manipulation, l’exposition coproduite par ART’M Créateurs associés et le Palais de l’Univers et des Sciences permet ainsi de mieux comprendre et apprendre le temps.
Soutenir un squat auto-géré…
Une soirée de soutien à La Fumisterie se déroulera ce vendredi. Ce centre culturel auto-géré à Saint-Michel est en effet menacé d’expulsion. L’audience doit avoir lieu en cette fin de semaine, mais les adhérents de l’association espèrent la repousser pour organiser leur défense et faire valoir la légitimité du lieu.
Afin de payer les frais de justice, ils invitent donc les Bordelais à faire la fête, de 20h à 3h du mat, avec session jam, DJ set dub et techno. C’est au 41 rue de la Fusterie.
Ou réfléchir à d’autres façons d’habiter
Ce vendredi 11 mai, de 14h30 à 16h30, la Maison Eco Citoyenne accueille une après-midi de réflexion sur l’habitat participatif, à l’initiative de l’association Hapana, qui fédère les associations porteuses de projet en Nouvelle-Aquitaine. Si vous voulez savoir comment tisser du collectif autour de logements individuels, rendez-vous quai de Richelieu à Bordeaux.
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