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Logement : la loi Elan fait bondir les élus de Bordeaux Métropole

L’adoption de la programmation prévisionnelle de logements sociaux a été l’occasion pour le conseil de Bordeaux Métropole de s’inquiéter du projet de loi Elan, adopté cette semaine en première lecture à l’Assemblée nationale.

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Logement : la loi Elan fait bondir les élus de Bordeaux Métropole

La loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Elan) imposera notamment  aux bailleurs sociaux de vendre 1% de leur parc chaque année pour compenser le manque de recettes liée à la baisse des loyers (elle même imposée pour compenser la baisse de 1,4 milliard des APL, les aides aux logements).

Pour Jean Touzeau, vice-président de la métropole en charge du logement, cela ne peut conduire qu’à « une diminution des ressources des organismes HLM » (estimée à 110 millions d’euros par les bailleurs néo-aquitains), et in fine à la mise en cause de l’objectif de construire 3500 logements sociaux par an.

« Or nous avons actuellement 20000 demandes par an, et ne pouvons attribuer que 8000, c’est donc une difficulté majeure à laquelle nous risquons d’être confrontés », poursuit le maire (PS) de Lormont.

Et d’appeler à une « mobilisation girondine », en s’adressant par exemple aux parlementaires locaux pour ne pas voter cette loi.

La moitié de la métropole carencée

Le conseiller métropolitain socialiste Arnaud Dellu a également voulu « attirer l’attention sur les dangers de cette loi » :

« La ponction de Bercy va obliger  les organismes HLM à arrêter de construire et d’entretenir leur patrimoine, ou de vendre ce qui pourra leur rapporter le plus de liquidités, c’est à dire dans les zones tendues. C’est là ou sommes le plus concernés. Cela risque en outre déstabiliser les marchés immobiliers locaux, et c’est la porte ouverte à la fin de la mixité sociale. »

D’autant que la situation locale n’est déjà actuellement pas idyllique, pointe l’élue communiste Odile Blein :

« Alors que 75% de nos concitoyens sont éligible à un logement social, 14 des 28 communes de la métropole ne respectent  pas leur obligation légale (25% de logements sociaux, NDLR), et 5 ont dû s’acquitter de pénalités ».

Il s’agit de Bruges (19,87% de logements sociaux), Gradignan (18,91%), Martignas-sur-Jalle (15,10%), Saint-Aubin-de-Médoc (9,71%) et Villenave-d’Ornon (19%). Elles ont dû à ce titre verser 690000 euros à la métropole, qui dispatche l’aide financière de l’Etat.


#cité de pierre

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