
La Marche pour le climat a remporté un beau succès à Bordeaux, où plusieurs milliers de personnes (4000 selon la police, entre 7 et 10000 selon les organisateurs) ont défilé ce samedi entre le Miroir d’eau et Darwin.
Répondant à l’appel lancé il y a 8 jours par des Bordelaises jusqu’ici non engagées dans des mouvements associatifs ou militants, les manifestants ont voulu alerter l’opinion sur l' »état d’urgence climatique », comme l’indiquait la banderole en tête de cortège.
#MarchePourLeClimat #Bordeaux ✊ pic.twitter.com/J7qIHOHkn6
— WWF France (@WWFFrance) 8 septembre 2018
« +2° = 250 millions de réfugiés climatiques », « Les dinosaures ont aussi vécu ça, et ils n’ont rien fait non plus », ou, plus prosaïquement, « C’est la merde », les slogans, pour la plupart faits maison, ont témoigné du puissant sentiment d’alarme qui semble gagner une frange croissante de la population face au changement climatique.
Après un été caniculaire dans le monde entier, la multiplication des catastrophes climatiques et des études scientifiques de plus en plus pessimistes, la démission fracassante de Nicolas Hulot a sans doute contribué à un certain réveil de conscience. A titre de comparaison, la chaîne humaine du 29 novembre 2015 avait réuni un millier de participants.

Les manifestants n’étaient pas encore tous engagés sur le pont de pierre que la tête du cortège arrivait à Darwin (SB/Rue89 Bordeaux)
Le cortège se voulait familial et apolitique, mais les mouvements locaux étaient aussi visibles, qu’ils soient associatifs (Greenpeace, co-organisateur de l’évènement, Surfrider…), partisans (EELV, Insoumis, Génération-s, notamment), des députés et élus municipaux de tous bords, ainsi que les zadistes et les libertaires.
Seul hic : l’affluence inattendue, et les contraintes liées au programme du festival Climax, à Darwin, point d’arrivée de la manifestation, ont contraint les organisateurs à annuler les prises de parole et les groupes de travail qui étaient annoncés. Nombre de manifestants sont toutefois restés sur place pour écouter la conférence de l’éthologue Jane Goodall.
Comme le dit giuto, et apres? A mon avis, le apres, c'est de parler des solutions.
Giuto a raison d'indiquer que le changement de notre mode de vie est obligatoire pour sauver la planete. Ce que nous ajoutons, avec l'association taca, c'est que pour que ce changement soit fait par tous, il faut un signal prix carbone pénalisant la pollution qui bousille notre climat. Il faut aussi que ce signal soit juste, pour protéger les plus faibles économiquement, car ce n'est pas eux qui émettent trop de CO2, ce sont ceux qui prennent l'avion, se deplacent dans de grosses bagnoles, ont plusieurs logements à chauffer et à climatiser, mangent trop de viande rouge et changent d'ordinateur et de telephone portable pour un oui ou pour un non. L'interet de cette approche, c'est qu'on fait tous un peu partie de ceux là, c'est vraiment à nous de changer!