C’est la bonne nouvelle pour tous ceux qui se sont mobilisés pour Dominique. Celui-ci, plus connu sous le pseudo de Neneuil, a été reçu ce matin 11h15 à la mairie de Bordeaux en compagnie des riverains qui l’ont soutenu après la destruction de sa bibliothèque de rue ce mardi 23 octobre, à côté du Palais des Sports.
La « librairie libre » va donc retrouver sa place, au même endroit, sans la table et les fauteuils, pour « éviter les personnages ne respectant pas le lieu » précise la page Bibliotheca Neneuilova créée après les faits :
« Choquée par la destruction des livres, la mairie s’engage à ce que ça ne se reproduise plus ! » précise le post de la page.
« Une bévue »
« C’est une bévue » a déclaré Alain Juppé lors de cette réunion qui s’est tenue avec Laurence Dessertine, maire du quartier ; Fabien Robert, adjoint au maire chargé de la culture et du patrimoine ; Jean-Louis David, adjoint au maire chargé de la vie urbaine et de la coordination de la politique de proximité ; et divers représentants, notamment de la police municipale, ainsi qu’une quinzaine de personnes venues soutenir Neneuil.
« Jean-Louis David a confirmé qu’aucun élu n’avait donné l’ordre de détruire cette bibliothèque », rapporte Léo, libraire de La Zone du dehors et soutien présent à la réunion. « Il a ajouté qu’ils étaient en train d’enquêter et communiqueront bientôt sur cette question. La réinstallation de la bibliothèque n’aura aucun cadre légal et sera simplement tolérée. La police aura même la mission de protéger l’endroit ! »
« Nous avons gagné grâce à vous tous », a déclaré Neneuil à l’attention de ses soutiens. « Il est très ému de recevoir autant d’affection », commente un soutien :
« Il s’est défendu magistralement […] et le résultat nous montre aussi que les mobilisations intenses et tenaces peuvent faire aller dans un autre sens que celui décidé arbitrairement. »
En effet, la destruction de la bibliothèque a suscité l’émoi chez les Bordelais et les habitués du quartier proche du cours Victor-Hugo à Bordeaux. Une pétition, une page facebook, et un mouvement de solidarité qui a appelé à un rassemblement ce samedi, avaient très vite été mis en place après ce que certains ont qualifié de « décision honteuse ».
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