La mairie de Bordeaux, en accord avec la Préfecture, a décidé de fermer les services municipaux et la plupart de ses établissements culturels ce samedi, « en raison des manifestations prévues et eu égard aux événements survenus la semaine dernière. »
Garderont ainsi portes closes la bibliothèque de Mériadeck ; le Conservatoire ; le CAPC ; les musées d’Aquitaine, des arts décoratifs et du design, des Beaux-arts ; le Jardin Botanique ; la Halle des Chartrons ; l’Espace St Rémi ; Salle capitulaire et Cour Mably ; le marché de Lerme ; le théâtre L’Inox et l’Opéra.
Chalets démontés, Téléthon annulé
La manifestation « Bordeaux en livres » qui devait se tenir au Grand-Théâtre est annulée en accord avec l’ensemble des partenaires. Idem pour le Téléthon initialement prévu place de la Victoire, annulé par ses organisateurs.
D’autres mesures préventives ont été prises pour protéger des chantiers « susceptibles de fournir des projectiles », et les chalets du Marché de Noël solidaire place Pey Berland ont été démontés dans ce même but.
La gronde des lycéens de Mérignac
Les Gilets jaunes se sont donnés rendez-vous à 14h place de la Bourse ce samedi 8 décembre. Ce jeudi, la journée a été marquée par la poursuite du mouvement des lycéens dans la métropole bordelaise. Des manifestations de lycéens se sont tenues à Mérignac, aux abords des lycées Daguin et Dassault.
Trois véhicules ont été incendiés et les rames de la ligne A du tramway ont été bloquées momentanément avec des poubelles incendiées. Un individu a été placé en garde à vue par la police nationale.
Le maire de Mérignac Alain Anziani est allé à la rencontre des lycéens, leur indiquant que s’il comprenait leur mobilisation, « de telles violences étaient inacceptables ».
La justice entre en scène
Parallèlement, les premières condamnations de Gilets jaunes pour des faits pendant le mouvement sont tombées au tribunal correctionnel de Bordeaux. Trois hommes impliqués dans les dégradations du péage de Virsac ont été entendus en comparution immédiate.
Deux d’entre eux, accusés d’avoir volé du matériel de Vinci, l’exploitant de l’A10, ont écopé de 6 mois de prison avec sursis et 1000 euros d’amende. Un troisième, déjà condamné à plusieurs reprises et en état de récidive légale, s’est vu quant à lui infligé une peine d’un an de prison ferme avec mandat de dépôt.
Ce vendredi, le tribunal jugera trois autres jeunes majeur de 19 ans, arrêtés pour avoir volé et dégradé des barrières du péage de Virsac. Trois mineurs de 16 à 18 ans seront quant à eux entendus pour les mêmes faits par le juge des enfants à Libourne.
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