11h. Des groupes de jeunes arrivent par groupe de dix sur la Place de la Victoire munis de leurs pancartes aux slogans créatifs : « Quand c’est fondu, c’est foutu ! « , « Ne niquez pas nos mers ! », « Je veux faire fondre des coeurs pas les calottes glaciaires », « Nous sommes la nature qui se défend ».
Ce rendez-vous pour une deuxième grève mondiale pour le climat a été organisé par le collectif Youth For Climate de Bordeaux. La place est rapidement envahie de pancartes multicolores et de chants écologistes engagés. « Il faut agir maintenant, mais dans dans cinquante ans », scande une jeune organisatrice dans un micro.
« Nous sommes tous en danger »
Ils étaient entre 300 et 800 manifestants à participer à cette grève mondiale à Bordeaux, beaucoup moins que lors de la première manif, le 15 mars dernier.
Ce mouvement a été lancée en août dernier par la jeune suédoise Greta Thunberg qui a commencé à faire grève tous les vendredis devant le Parlement de son pays. Son initiative s’est ensuite propagée partout en Europe.
Léo et Adèle étaient ce vendredi matin, plus chauds que le climat, pour entamer la marche. Ils expliquent avoir ressenti une grande frustration après la première grève mondiale le 15 mars 2015, estimant que le gouvernement avait totalement ignoré cette vague protestataire.
« Je ne comprends pas que certaines personnes se voilent autant la face. Nous sommes tous en danger », confie la jeune lycéenne.
Pour permettre au plus grand nombre de participer à ce mouvement, des prises de parole et un concert ont été organisé Place de la Bourse, suivis d’une Nuit Debout.
Mouvement intergénérationnel
Des adultes sont aussi là, au soutien des jeunes, comme Jean-Gustave, qui participe à la manifestation avec une grande émotion :
« En tant qu’individu j’ai deux enfants mais en tant qu’être humain j’en ai plusieurs milliards. Je suis inquiet et je ne peux pas rester là, à ne rien faire. »
Les associations et partisans de partis politiques sont aussi là, labourant un terrain important à l’approche des élections européennes. Ainsi, une jeune fille distribue des tracts pour la France Insoumise où est inscrit « Europe des riches, Europe des pollueurs, les jeunes disent non à Macron ! » A voir si cela suffira à convaincre un public pas le plus prompt à se rendre aux urnes.
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