C’est parti pour six mois d’expérimentation pour Keolis et Bordeaux Métropole. Sept constructeurs de bus électriques – Alstom Aptis, Bluebus, DCG Yutong, Evobus, Heuliez Bus, Irizar e-mobility et MAN – prêteront chacun leur tour, de mai jusqu’en novembre, un bus électrique.
Le premier véhicule en test circule actuellement sur la ligne 15 depuis quelques jours et jusqu’au 7 juin. C’est un Bluebus fabriqué par le constructeur Bolloré. Ce bus électrique 100% français jouit pour l’instant d’une autonomie de 200km.
63 bus à remplacer
Ces prêts de véhicules par les sept grands constructeurs ont été commandités par Bordeaux Métropole en vue de changer en 2020 les 63 bus fonctionnant avec un moteur gazole par des bus électriques (soir 20% du parc, contre 75% roulant au gaz naturel). Bordeaux avait déjà fait fonctionner quelques navettes électriques depuis les travaux du tramway D.
A la suite de cette longue période de test, les constructeurs sauront quelles évolutions apporter à leurs bus et pourront candidater à l’appel d’offre. C’est aussi un moyen pour Keolis de « préparer l’arrivée de l’électrique en faisant évoluer les compétences en interne et d’engager des réformes importantes pour anticiper des révolutions technologiques », explique Hervé Lefèvre, directeur général de Kéolis Bordeaux Métropole.
Vers un mix énergétique
Christophe Duprat, vice-président de Bordeaux Métropole en charge des transports rappelle qu’il est impossible de changer tous les véhicules d’un seul coup. Mais selon lui, une chose est sûre, en 2022, tous les véhicules à moteurs gazole seront remplacés :
« Cette expérimentation de véhicules électriques ne ferme pas la porte à d’autres solutions comme les moteurs à hydrogène. Aujourd’hui, nous attendons avec impatience le 19 septembre prochain car il y a le lancement du premier BHNS à moteurs hydrogène à Pau. Nous allons regarder cela avec beaucoup d’attention… »
Aujourd’hui, 75% des bus du réseau TBM fonctionnent au gaz naturel.
L’empire Bolloré en confiance
Le bus électrique c’est aussi l’assurance d’une pollution sonore en moins, un élément non négligeable pour les élus. 56 Bluebus sont déjà déployés sur la métropole parisienne avec la ligne 341 qui est totalement électrique et les lignes 125 et 116 qui alternent l’électrique et le thermique.
Le groupe Bolloré et ses Bluebus sont également présents à Rennes et à Vichy. Récemment, le groupe a remporté un appel d’offre massif à Bruxelles où 250 bus vont être mis à disposition prochainement. Il promet d’améliorer dans les deux prochaines années l’autonomie de 240 à 280 km.
C’est pour l’entreprise une façon de se relancer sur ce marché après l’échec du service d’autopartage Autolib, où 4 000 Bluecar ont été retirées des rues de Paris et de sa banlieue. Bolloré exploite également les Bluecub à Bordeaux Métropole.
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