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« L’agroécologie sauvera les vins de Bordeaux », plaide Xavier Planty

Copropriétaire du premier grand cru classé de sauternes Château Guiraud, Xavier Planty a développé dans son domaine des pratiques bio et écologiques. Dans une tribune parue ce dimanche 4 août sur le site du Point, il estime que « seule une agroécologie puissante et soutenue sauvera Bordeaux ». En perdant 1,5 million d’hectolitres de ventes sur les …

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« L’agroécologie sauvera les vins de Bordeaux », plaide Xavier Planty

Copropriétaire du premier grand cru classé de sauternes Château Guiraud, Xavier Planty a développé dans son domaine des pratiques bio et écologiques. Dans une tribune parue ce dimanche 4 août sur le site du Point, il estime que « seule une agroécologie puissante et soutenue sauvera Bordeaux ».

En perdant 1,5 million d’hectolitres de ventes sur les marchés mondiaux, le viticulteur rappelle en effet que le bordelais a enregistré « le plus mauvais résultat de toutes les régions productrices ».

« Les vins de Bordeaux sont englués dans une communication défensive qui ne rend pas nos vins excitants », estime-t-il, évoquant notamment « la stigmatisation sur les pesticides » et les « affaires de fraudes répétées dans des officines qui pensent être négociants ». Hervé Grandeau, président réélu de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, a par exemple été condamné pour « tromperie sur la nature, la qualité substantielle, l’origine » de ses vins…

Quadruple peine

Pour redorer le blason du Bordeaux, Xavier Planty fait plusieurs propositions, dont celle de renouer avec « le bon sens paysan au niveau de la vigne ».

« Il faut aider les viticulteurs à se désintoxiquer des pesticides, plaide-t-il. Il n’y a pas de fatalité à rester captif des multinationales qui empoisonnent notre vigne, nos sols et nous-mêmes. L’exemple du glyphosate est caricatural. Cette molécule a été absente de nos vignes pendant des millénaires et depuis trente ans, elle serait incontournable ! Il parait que c’est un progrès… et pourtant quels dégâts et quel coût ! »

Au contraire, ces pesticides infligent aux viticulteurs « une quadruple peine » :

« Ils achètent le conseil auprès des techniciens de leur coopérative. Ils achètent le produit, la taxe qui va avec et payent pour le recyclage du bidon. Ils tuent l’herbe, perdant par la même 20 à 30 % de l’énergie solaire qu’elle seule est capable de stocker durant la morte-saison. Et pour compenser l’absence de matière organique qui en résulte, ils achètent des engrais. Ainsi, ils tuent leurs sols et l’expression de leurs vins. »

Par ailleurs, Xavier Planty invite à « arrêter les fausses bonnes idées comme les variétés pseudo résistantes (…), la confusion sexuelle, la musique dans la vigne… »

La suite à lire sur lepoint.fr.


#pesticides

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