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Le projet de métro revient dans les tuyaux de Bordeaux Métropole

3 sur 5. C’est la « note » attribuée par Patrick Bobet à l’opportunité de réaliser un métro à Bordeaux. Le rapport de l’ingénieur des travaux publics missionné pour évaluer un tel projet, distingue en effet 3 points « très positifs », et deux plus négatifs, selon le président de Bordeaux Métropole qui vient de recevoir ces conclusions. « Un …

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Le projet de métro revient dans les tuyaux de Bordeaux Métropole

3 sur 5. C’est la « note » attribuée par Patrick Bobet à l’opportunité de réaliser un métro à Bordeaux. Le rapport de l’ingénieur des travaux publics missionné pour évaluer un tel projet, distingue en effet 3 points « très positifs », et deux plus négatifs, selon le président de Bordeaux Métropole qui vient de recevoir ces conclusions.

« Un métro est réalisable sans aucune difficulté, on peut passer sous la Garonne, on a fait bien pire dans d’autres villes où on peut creuser à 80 ou 100 mètres de profondeur », souligne-t-il.

Ensuite, ce projet serait selon l’étude « pertinent, efficace, attendu ». Et « une seule ligne allant de l’Arena au parc des expositions via la gare, la Victoire, la Cité administrative et les Aubiers aurait une VAN (valeur actualisée nette, c’est à dire une rentabilité) très positive ».

En revanche, Patrick Bobet relève « deux points négatifs » : le coût, estimé pour une seule ligne entre 1 et 1,4 milliard d’euros, et « l’impact des travaux » qui pour chaque station nécessiterait une « emprise colossale » en surface.

Maquette du projet de station Gambetta pour le métro de Bordeaux en 1990 (SB/Rue89 Bordeaux)

L’étude, confiée à à un ingénieur diplômé de l’Ecole nationale des travaux publics de l’Etat (ENTPE) de Lyon, avait plusieurs missions : dresser le bilan des études et travaux menés dans les années 1980 et 1990, ainsi que des évolutions techniques et des possibilités actuelles permettant de surmonter les difficultés identifiées à l’époque, établir plusieurs indicateurs clés (coût-moyen d’un kilomètre de métro) et définir un « réseau-cible ».

Ses conclusions seront présentées en octobre au bureau de Bordeaux Métropole, et seront l’objet d’une délibération du conseil en novembre.

Un coût prohibitif ?

Certains élus ont d’ores et déjà manifesté leur volonté d’aller plus loin que cette mission pré-opérationnelle, à l’instar de Christophe Duprat, vice-président en charge des transports, qui se dit « plutôt pour » la création d’un métro :

« Notre système de transports est à la croisée des chemins. Le réseau de tramway est en passe d’être achevé mais est saturé par endroits. Le RER métropolitain va nous apporter une bouffée d’oxygène mais si cela ne suffit pas il faudra bien passer à autre chose. »

Avec un gros bémol, poursuit le maire de Saint-Aubin : « Si on prend cette décision, on ne fait plus rien d’autre. »

Un milliard, c’est en effet la somme des investissements réalisés dans les transports sous cette actuelle mandature… Or plusieurs élus de l’opposition critiquent déjà l’engagement financier insuffisant de la métropole, notamment dans le RER métropolitain ou les transports circulaires sur la rive droite, où des milliers de nouveaux habitants sont attendus dans les années à venir.


#transports

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