
Le conseil municipal de Bordeaux a adopté ce lundi des outils pour mieux protéger les arbres existants dans l’espace public, où Nicolas Florian souhaite planter 20000 arbres supplémentaires. Talonné par l’écologiste Pierre Hurmic dans un sondage, le maire veut aussi lancer sa campagne au plus vite, pour répliquer à ses rivaux.
La course à l’échalote végétale va-t-elle devenir le marronnier de la campagne électorale ? Cet été, Nicolas Florian avait annoncé le lancement d’un « plan canopée », visant à doubler le nombre d’arbres plantés dans l’espace public, pour atteindre un objectifs de 20000 arbres s’ajoutant aux 46000 existants.
Pour préserver ceux-ci, menacés par les maladies, les chantiers et le réchauffement climatique, le conseil municipal a adopté ce lundi deux outils : un règlement de protection des arbres, fixant des bonnes pratiques à suivre par les maîtres d’oeuvres de chantier, assorti d’un barème d’indemnisation en cas de dommages causés aux arbres sur l’espace public, avec des pénalités financières à la clé.
Le maire de Bordeaux ne ménage pas sa peine pour prouver son engagement : ce jeudi au Grand Parc, quartier symbolisant les efforts d’aménagements verts, il a confirmé son souhait d’un « plan je marche à l’ombre » (selon son expression). Objectif : multiplier les ilots de fraicheur dans la ville, et « des cheminements qui soient aussi des lieux de vie ».
Changement de costume
Outre Pey-Berland, dont la végétalisation permanente est à l’étude, les services planchent sur celle des place de la Victoire, Saint-Projet ou encore Ravezies. Mais pas des Quinconces, où Thomas Cazenave, candidat En marche !, propose de faire une forêt urbaine :
« Elle restera telle quelle, elle fait partie de notre patrimoine et accueille de nombreuses manifestations, affirme Nicolas Florian. Mais on peut faire en sorte que les allées de Chartres et d’Orléans qui la bordent soient de vrais lieux de promenade. »
Nicolas Florian a ainsi décidé de « prendre plus rapidement que prévu le costume de candidat » :
« Je m’étais refusé à répondre à certains propositions de mes concurrents, je vais désormais répliquer et mettre mes propositions sur la place publique. Et mobiliser mes équipes qui ont hâte d’aller sur le terrain. »

Nicolas Florian au Grand Parc, avec Anne-Marie Cazalet et Magali Fronzes (à droite) (SB/Rue89 Bordeaux)
Car le successeur d’Alain Juppé vacille dans l’opinion : le sondage publié ce mercredi par La Tribune le donne entre 31,5 et 32,5% au premier tour, contre 45% dans l’enquête Ifop commandée en mai par ses soutiens.
Renards
Surtout, le maire serait talonné par la liste de Pierre Hurmic, créditée de 30,5% (en cas d’alliance, très probable quoique non encore officielle, avec les socialistes). Mais ce n’est pas une surprise, affirme Nicolas Florian :
« J’entends ce que disent les gens, quelles sont leurs préoccupations (l’environnement est un sujet majeur pour les Bordelais selon le sondage Elabe – La Tribune, NDLR). Et j’étais le premier à dire après les européennes que mon concurrent principal serait Pierre Hurmic. Il y a aura un deuxième tour, cela se jouera entre lui et moi, à chacun de prendre ses responsabilités et de choisir entre les deux. »
Le message s’adresse à Thomas Cazenave, qui obtiendrait 11,5 à 13% si l’élection avait lieu aujourd’hui. Mais les municipales sont en mars, et d’ici là chacun des candidats déclarés se dit déterminé à aller au bout. Les attaques de renards commencent, c’est normal, c’est la saison.
Toi tu m' fous les glandes
Pis t'as rien à foutre dans mon monde
Arrache toi d' là t'es pas d' ma bande…"
En plagiant Renaud dans son "Marche à l'ombre" on est en droit de demander à l'intérimaire remplaçant du partant pour l'EHPAD constitutionnel de laisser béton côté écologie... :
c'est vraiment du dilettantisme crasse qu'il nous offre-là... !
Ainsi aucun début de changement idéologique pour le stationnement bagnole de la ville - et de l'agglo... - où la suppression d'une place sur trois ou quatre permettrait de construire des alignements d'arbres dans nos rues... ! Rien de neuf d'ailleurs si cette solution était sérieusement envisagée :
se serait, un siècle et demi plus tard, la continuité de l'oeuvre de Georges Eugène Haussmann, le préfet de Napoléon III...
Dans les réunions publiques de la ville, toujours sévèrement noyautées et chaperonnées par des techniciens municipaux ou des partisans, on argue de la méconnaissance des réseaux souterrains pour ne pas planter, malgré la pression de la demande riveraine... ! Pas question de gérer une opposition bagnolarde, hein... ! Grand courage politique... !
Quant aux Quinconces allez-donc l'entendre pour l'idée de faire cesser son usage comme stockage des bagnoles à l'ombre...!
Non décidemment le Bordeaux de ce XXIe s. encore débutant n'a pas trouvé d'édiles à la hauteur :
pas besoin de monter à la cime des arbres, en cachant son derrière, pour s'en rendre compte...