Désapprouvant des « propos indignes en totale contradiction avec ses valeurs », Thomas Dovichi (Les Républicains) avait annoncé lundi son retrait de la campagne municipale à Mérignac. A six jours du second tour, le N°3 de la liste de droite menée par Thierry Millet fustigeait « l’extrémisme, l’antisémitisme et le racisme » de tweets ou retweets diffusés par deux de ces colistiers.
Sandrine Deniaud, huitième de la liste, avait ainsi notamment relayé les propos injurieux et racistes d’une certaine Joëlle Castel, se demandant dans quel pays (autre que la France) « les étrangers pourraient pourrir la vie des autres en toute impunité ». Jean ***, lui, retweete fréquemment sur son compte des commentaires d’extrême droite, contre les migrants, les écologistes, ou les manifestants du mouvement Black Live Matters.
« De nouveau bien en phase »
Ce mardi, Thierry Millet est intervenu, excluant Jean *** de la liste, et demandant à Sandrine Deniaud de s’en retirer.
« Étant moi-même fils de déportés, je n’accepterai aucun propos pouvant être interprétable », déclare à Rue89 Bordeaux le candidat de droite.
Sandrine Deniaud plaide le fait d’avoir utilisé un compte Twitter privé qui n’avait pas vocation à être diffusés :
« Les mots retweetés étaient lourds mais je ne suis pas raciste, jure-t-elle. Je voulais seulement faire remonter les violences faites aux policiers, de manière très maladroite j’en conviens. Je regrette et m’excuse sincèrement. »
Suite au retrait des deux candidats, Thomas Dovichi a réintégré la liste qui a obtenu 17,1% des voix au premier tour (en troisième position), et défiera ce dimanche la liste du maire sortant Alain Anziani (PS), qui a fusionné avec celle des écologistes, et Bruno Sorin (LREM).
« Nous sommes de nouveau bien en phase » déclare Thierry Millet, pas inquiété pour la fin de campagne basée sur « des valeurs solides que je défends depuis trente ans en politique ».
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