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Fin de voyage pour la navette Bordeaux – Orly

Le ministre délégué en charge des transports l’a confirmé récemment : la navette aérienne entre Bordeaux et l’aéroport d’Orly ne décollera plus. Le nouveau maire de Bordeaux s’en félicite.

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Fin de voyage pour la navette Bordeaux – Orly

Elle ne fêtera jamais sa vint-cinquième bougie. Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué aux transports, a confirmé en fin de semaine dernière les rumeurs qui circulaient depuis plusieurs semaines. La navette entre l’aéroport de Bordeaux-Mérignac et celui de Paris Orly ne reprendra pas du service. Suspendue depuis le confinement, les avions d’Air France resteront donc cloués au sol. Conséquence sociale : 114 emplois sont menacés dans les équipes de la compagnie à Mérignac.

Cette suppression annoncée par le gouvernement n’est pourtant pas une surprise. Le président de la République l’avait réaffirmé devant les citoyens ayant participé à la convention citoyenne pour le climat : il souhaite que lorsqu’il existe des solutions ferroviaires en moins de 2h30, le train soit privilégié à l’avion. C’est le cas entre Bordeaux et Paris depuis l’ouverture de la LGV. Cette dernière déjà fait diminuer le trafic sur la navette aérienne.

Des trains trop vides

Jean-Baptiste Djebbari a répondu à nos confrères de Sud-Ouest aux critiques qui affirment que la ligne LGV est saturée, assurant que tous les jours dans les trains « 13 000 places restaient inoccupées avant la crise du Covid ».

« Ce potentiel permettra d’accueillir les 2000 passagers quotidiens qui empruntaient la liaison aérienne Bordeaux Mérignac – Orly. », ajoute le secrétaire d’Etat.

Il précise toutefois que la liaison entre Bordeaux et Roissy Charles-de-Gaulle est « préservée afin de maintenir les connexions avec l’international »

Ben Smith, le directeur général d’Air France – KLM, a indiqué ce lundi à France Info qu’il « acceptait » cette décision même si « ce n’est pas facile ». En réponse, Jean-Baptiste Djebbari l’affirme :

« Si le groupe Air France n’exploite plus ces lignes pour des raisons environnementales, je ferai le nécessaire pour que ces créneaux ne soient pas réattribués [à une compagnie low-cost]. »

Première dissension au sein du couple métropolitain ?

Alain Anziani, maire de Mérignac et nouveau président de la métropole, avait pourtant signé le 18 mai dernier, avec le président de la Région, celui de la CCI, l’ancien président de la métropole Patrick Bobet et l’ex-maire de Bordeaux Nicolas Florian, un courrier à l’attention du Premier Ministre. Il visait à alerter le gouvernement sur les risques économiques engendrés par une possible fermeture et à demander le maintien de la ligne.

De son côté, Pierre Hurmic accueille la nouvelle avec satisfaction :

« J’ai toujours considéré que le doublon aérien n’était pas nécessaire quand il y avait une infrastructure ferroviaire rapide. Je n’ai pas changé d’avis sur la question. »

Pour lui, il n’y pas de risques pour l’attractivité de Bordeaux. Quant à de possibles tensions avec le maire de Mérignac, il n’en fait pas état :

 » Nous ne sommes pas d’accord. Je ne le ferai pas changer d’avis et il ne fera pas changer le mien non plus. »


#transports

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