Je suis comédienne et j’ai une compagnie, Le Coin Tranquille produit par Zazous Productions. La compagnie embauche jusqu’à 8 artistes selon les projets.
Du fait de cette épidémie, nous avons perdu une trentaine de dates de mars jusqu’à début juillet 2020, et le bal des annulations a repris pour le mois d’octobre. Nous n’avons que peu de perspectives pour la suite car les structures qui nous programment sont frileuses et un peu perdues dans cette jungle de directives contradictoires…
Chacun fait comme il peut, agit avec la peur que le couperet tombe : être identifié comme « cluster » [un foyer de contagion Covid-19, NDLR].
Réinvestir l’espace public
Bref, face à cela, la compagnie ne propose plus de spectacles pour le moment, mais des petites formes solos avec une petite jauge, sans contraintes matérielles, pour s’adapter au plus près des contraintes sanitaires et répondre aux inquiétudes.
Il m’est d’avis que l’art de rue devrait être promu durant cette période car il crée du lien entre le public et les artistes, sans trop de contraintes sanitaires, et réinvestit l’espace public.
Je crois aussi que des lieux de résidence doivent être davantage ouverts aux compagnies pour qu’elles puissent créer, à nouveau… Je ne parle pas de celles qui ont pignon sur rue. Je parle des petites compagnies qui font un travail de terrain souvent invisible.
Et pour terminer, j’aimerais qu’il y ait des « assises » culturelles, où tous les artistes bordelais et alentours seraient invités et pourraient trouver une dynamique culturelle locale fédératrice.
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