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Le toit et sept alvéoles de la Base sous-marine cherchent occupants

La nouvelle équipe municipale repart à la chasse aux idées pour sept alvéoles et le toit de la Base sous-marine à Bordeaux. Un « mix » social, culturel ou environnemental est privilégié, avec, « pourquoi pas », un parc de panneaux solaires.

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Le toit et sept alvéoles de la Base sous-marine cherchent occupants

Des impacts de bombes dans lesquels poussent des arbustes, des marres d’eau où se développent des biotopes improbables, des plaques de béton qui se détachent par le gel, de la ferraille tordue qui jaillit à certains endroits des murs, et surtout un treillis de poutres en béton à deux mètres du sol, voilà ce qu’on trouve quand on explore le toit de la base sous-marine.

C’est ici que Laurent Guillemin a donné rendez-vous à une poignée de Bordelais, les premiers à avoir répondu à son invitation sur Facebook, pour la découverte de cette endroit insolite de la ville. L’adjoint de Pierre Hurmic, en charge de la sobriété dans la gestion des ressources naturelles, s’y rend avec une petite idée : « Je ne serais pas surpris qu’il y ait des panneaux photovoltaïques. » Il faut savoir que quelques propositions existent déjà et il n’y a plus qu’à.

« Comme l’autonomie alimentaire, la ville a une autonomie énergétique de 1%. Pourquoi pas une centrale photovoltaïque comme celle de Labarde inaugurée en septembre ? Il y a de quoi faire avec 42000 m2. »

Le toit de la Base sous-marine, un lieu interdit au public Photo : WS/Rue89 Bordeaux

Mix

Energétique mais pas seulement, car la municipalité espère également voir venir un mix social, culturel, environnemental, et aussi sportif (« un mur d’escalade sur la façade, ce serait bien aussi… »). Celle-ci compte lancer un appel à manifestation d’intérêt prochainement, dont le cahier des charges reste à définir. En attendant, les quelques projets écartés par la mandature précédente seront ressortis des cartons pour être réexaminés lors d’une première réunion qui se tient ce vendredi.

Car l’aménagement du toit de la Base sous-marine est dans les tuyaux depuis le réaménagement du quartier des Bassins à flot confié à l’architecte-urbaniste Nicolas Michelin. La question d’un accord avec le port de Bordeaux, mais aussi les coûts de l’aménagement du site, avaient freiné son exploitation.

Depuis plus d’un an, elle est la propriété de la mairie qui l’a acquise pour 1€ symbolique. Dans le cadre d’une délégation de service public, Alain Juppé a confié en 2018 à la société Culturespaces quatre alvéoles pour y développer les « Bassins de lumières ».

Aquapon ?

Pour le reste de la base, les projets, tous spontanés, se sont succédés sans qu’aucun ne voit le jour : restaurant panoramique, lieu de promenade avec vue imprenable sur Bordeaux, ferme aquaponique qui associerait une agriculture en symbiose avec l’élevage de poissons… ce dernier, qui avait suscité un certain enthousiasme, avait été écarté par Alain Juppé vu la configuration du toit.

Le sommet de la base n’est pas le seul lieu qui cherche une activité ; les alvéoles 5 à 11 sont également vacantes. Une demande globale d’occupation du site est en cours de définition par Didier Jeanjean et Dimitri Boutleux, respectivement adjoints à la nature en ville et à la création et expressions culturelles.

Le projet d’installer sur le toit des annexes à l’arrière de la Base l’œuvre de Nicolas Milhé, « Respublica », auparavant sur les silos de l’autre côté des bassins à flot, semble le seul aujourd’hui suffisamment avancé.


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