Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu votes. Ce dicton pourrait s’appliquer à l’examen des commandes de déjeuner, lors de la pause méridienne du conseil de Bordeaux Métropole de ce vendredi 19 mars.
Au creux ce conseil métropolitain plus que marathon – jeudi de 14h30 à 20h, vendredi du matin au soir -, des collaborateurs un peu désœuvrés se sont amusés à observer si les clivages politiques se retrouvaient dans les plateaux repas. Les élus avaient en effet le choix entre veggie bowl et salade landaise.
A ma gauche, un mélange de quinoa bio (18% de la composition du plat), de pousses de soja (français), d’ananas (de provenance inconnue, 24% du plat), de patates douce, de mâche ou encore de panais. A ma droite, de la batavia (24%) garnie essentiellement de tomates, maïs, lardons (24%), gésiers de dinde émincé (17%) et magret de canard fumé (15%), soit une salade majoritairement carnée.
Goûts et couleurs
Sur 29 élus « progressistes » selon la nomenclature des facétieux collaborateurs métropolitains (PS, PC, divers gauche), 16 ont opté pour le bowl et 13 pour la landaise. Des 22 « naturalistes » (écolos), 13 ont mangé végé, à l’instar de ce qu’ils proposent pour les écoliers bordelais. 9 d’entre eux, tout de même, n’ont pas craché sur des animaux morts, comme dirait un militant vegan bien connu des bordelais, Jean-Marc Gancille.
La proportion s’inverse chez les « traditionalistes » de Métropole Commune(s) : seulement 5 ont opté ont pris l’option végétarienne, et 17 la salade landaise. Sans doute en hommage à une figure tutélaire de la droite, native de Mont-de-Marsan et désormais nourrie au Conseil constitutionnel.
Enfin, les quatre élus marcheurs – « En même temps » – se sont équitablement partagés entre végétariens et flexitariens. Peut-être pour mieux goûter à tout ?
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