Rebelote. Après leur action mercredi 10 mars devant le Grand Théâtre, les étudiants de l’Ecole supérieure de théâtre Bordeaux Aquitaine remettent le couvert ce dimanche 14 mars. Ils appellent à participer à un grand marathon artistique place de la Comédie de 7h30 à 17h30.
« Le principe est simple : si le gouvernement souhaite nous épuiser en nous empêchant de nous exprimer sur scène, nous voulons lui montrer que nous avons encore de la force, de l’énergie, et de la volonté à revendre. » Durant 10 heures, « nous danserons, jouerons, ferons de la musique et partagerons des gestes artistiques sans jamais nous arrêter ».
Après leur mobilisation de mercredi dernier, qui a vu s’enchaîner jeux de théâtre, textes déclamés, musique et chorégraphies, l’action, intitulée « Nous sommes vivant.e.s », se veut « dans la lignée des occupations et rassemblements qui ont lieu actuellement dans toute la France pour soutenir les artistes, étudiant.e.s et professionnel.le.s en situation de précarité ». Cependant aucun appel n’est pour l’instant lancé pour une occupation de théâtre ou d’une salle de spectacle.
« Ça ne va pas tarder »
Après le théâtre de l’Odéon à Paris par une cinquantaine d’intermittents du spectacle à l’initiative de la CGT, les occupations se sont succédées la semaine passée. Paris, Marseille, Toulouse, Nantes, Strasbourg, Pau, Limoges… 25 théâtres et lieux de spectacles français sont occupés à ce jour pour obtenir du gouvernement la réouverture des salles de spectacle. A Bordeaux, l’intention est là mais peine à se concrétiser.
« Mercredi, j’ai cru que l’action des étudiants finirait pas l’occupation de l’Opéra », avoue en off un élu. Cette rumeur d’une occupation après ce « happening » avait pourtant circulé mais pour un autre théâtre de la ville : le TNBA.
« Nous avons choisi de nous mobiliser autrement pour l’instant, répond un étudiant de l’Estba. Nous avons régulièrement des discussions entre nous pour envisager la suite. »
Si les étudiants hésitent (le Théâtre de la Colline à Paris est occupé par quelques dizaines d’étudiants d’art dramatique depuis mardi 9 mars), qui pour le faire ? « On a du mal à se fédérer », résume l’employée d’un théâtre. « C’est aux intermittents de le faire », répond un salarié syndiqué CGT d’un autre théâtre. « Cela ne devrait pas tarder », commente un proche du milieu.
On le saura bientôt : lundi 15 mars, une assemblée générale avec les intermittents du spectacle est prévue au Rocher de Palmer.
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