
La Mairie de Bordeaux a lancé ce week-end les permis de végétaliser, permettant aux habitants qui le souhaitent de planter devant chez eux pour verdir leur rue. La nouveauté s’accompagne d’un appel à recenser avant le début de l’été les arbres du domaine privé afin qu’ils soient protégés.
Le projet de réhabilitation du Parc Pinçon, 2,5 hectares dans le quartier de la Benauge, a été présenté ce lundi à la presse par la mairie de Bordeaux. Le projet prévoit entre autres la replantation d’une quarantaine d’arbres et d’une trentaine d’arbustes et la réalisation de pelouses, le tout en respectant une densité de plantation et un choix d’essences variés afin d’accroître l’intérêt paysager. A terme le brumisateur, offrant un brin de fraîcheur notamment aux enfants, devrait être remis en service.
Après la plantation de la micro-forêt de la placette Billaudel, puis celle des Aubiers au parc Buhler, ce réaménagement s’inscrit dans le cadre du programme « Bordeaux grandeur Nature », qui comprend une palette d’outils censés promouvoir la végétalisation des rues.
Didier Jeanjean, adjoint au maire à la Nature en ville et Françoise Frémy, maire-adjointe de Bordeaux Bastide, ont ainsi détaillé ce lundi le fonctionnement des nouveaux permis de planter ainsi que l’appel à recenser les arbres remarqués du domaine privé.
« Créer une sensibilité envers la nature »
Les permis de végétaliser permettent aux riverains qui le souhaitant de planter en face de chez eux. Tout Bordelais majeur, collectif d’habitants, association ou copropriété peut ainsi demander à ce que la Mairie et la Métropole creusent des mini-fosses dans les trottoirs afin d’y mettre des plants. Les espaces publics peuvent également être agrémentés de jardinières, lorsqu’une demande collective est déposée.
La Mairie et la Métropole prennent en charge la plupart des équipements, et proposent diverses variétés de plantes – grimpantes comme la clématite ou l’akébie à cinq feuilles, arbustives et vivaces comme la sauge à petites feuilles ou l’aspidie de Fortune… Mais le choix du végétal et son entretien restent à la charge du riverain.

L’usage de pesticide et de désherbant est interdit et des espèces à faible consommation en eau doivent être privilégiées. Une manière selon Didier Jeanjean de sensibiliser et de créer du lien entre les habitants de la rue :
« On souhaite faire participer les riverains, les responsabiliser sur l’entretien des végétaux de leur rue, créer une sensibilité envers la nature. Ces plantations peuvent être faites seul, en famille ou avec vos voisins. Cela permet de recréer du lien social. Ce permis va également encadrer les projets de végétalisation menés par les habitants, alors que nous avons déjà été plusieurs fois sollicités pour ce type de réalisations. »
Les demandes sont à effectuer en ligne jusqu’au 30 juin pour une plantation en septembre, et du 1er juillet au 31 décembre, pour une réalisation dès février.
Des arbres remarqués
Dans le cadre du nouveau Plan local d’urbanisme (PLU) qui sera arrêté dès cet été par Bordeaux Métropole, la ville souhaite également inciter les Bordelais à notifier les arbres situés sur les domaines privés jusqu’au 31 mai, afin qu’ils soient protégés. Le PLU permettra d’interdire leur coupe en fonction de certains critères (ancienneté, hauteur, envergure… ), sauf en cas de maladie ou de danger avéré.
« C’est une mesure inédite. Avant, les arbres étaient abattus sans qu’on n’ait à demander l’autorisation à la Mairie, et celle-ci intervenait si elle était en désaccord. On inverse la démarche : désormais, la coupe est interdite d’office, et c’est à la Mairie de l’autoriser », s’est réjoui Didier Jeanjean.
Selon l’adjoint au maire, « le procédé est simple » :
« Il suffit de prendre une photo de l’arbre, de donner sa géolocalisation et sa description (via ce formulaire). Cette mesure permet également au public d’intervenir pour la protection de la végétation de la ville. »
De quoi redonner un peu de fraîcheur à l’arrivée des beaux jours.
il faut espérer que l'arbuste des débuts préfigure une forêt à mi-mandature verte, pour bientôt changer de braquet et passer des petites fosses à plantation des trottoirs, des "micro forêts" expérimentales aux excavations sur la chaussée, en bordure, pour la plantation d'arbres d'alignement :
c'est sûrement l'une des étapes suivantes, une fois que sera bien avancée celle du stationnement réglementé étendu à tout le territoire municipal :
coupler stationnement réglementé et contrôle du stationnement illicite sur trottoir à tout moment de la journée permettra de bien évaluer les besoins de stockage des carrosseries dans l'espace public :
dès lors devrait sans doute apparaître des espaces libérés par de nouvelles pratiques automobilistes, guidées par le juste prix payé pour ce "service", lequel pourrait diminuer la proportion des ménages multi-motomorisés ou simplement motorisés :
et, le saviez-vous... ?
la nature a horreur du vide... ! il s'agira alors de concerter avec les habitants pour "occuper" ces espaces devenus vacants, pour planter des arbres de rue, bonne affaire à moyen terme pour mitiger notre réchauffement climatique, de plus en plus pénible les mois chauds de l'année :
occasion supplémentaire de rajouter du lien social, autour du nouvel arbre de voisinage, que des riverains volontaires pourraient parrainer, en allant plus loin que l'obole possible pour financer en partie l'aménagement, en s'engageant à le bichonner, par exemple en se relayant durant les congés d'été pour veiller à un bon arrosage avec ses eaux claires de rinçage, pas trop chargées, ou simplement en prévenant le vandalisme par une "surveillance discrète" derrière sa fenêtre...
autant de nouveaux "arbres à palabres" qui pourront nous sortir de nos "rues tuyaux" fonctionnalisées quasi exclusivement pour la circulation et le stationnement des motorisés...
. Mais mon voisin a reçu l'autorisation de la mairie actuelle ( mr gomot) d'une extension et abattage d'un arbre magnifique, de belle amplitude . accepte les 4m2 de jardin qui sont déjà terrasses car non déclarés dans la demande de permis.
2 poids 2 mesures.
je suis d'accord non pas que l'on dénonce notre voisin ou autres, que les mairies de quartier fassent le point . il faut des personnes qui s'y connaissent et les payer.
et au lieu de densifier à certains endroits creation d'un petit square de verdure avec parc à vélo sécurisé. il faut imaginer que certaines personnes ne peuvent plus se déplacer jusqu au parc préexistant., c'est un lieu de repos, rencontres et de promenade pour eux
il y a des choses à faire mais donner l'accord d'abattre un arbre et 30 m2 de gazon avec plante : ca ne me paraît pas cohérent.
si les mairies pouvaient donner un coup de pouce avec des organismes de vegetalisation, ça serait bien. pour éviter les arnaques ou des prix prohibitifs. accès facilité