
Mercredi 24 novembre, Pierre Hurmic a présenté la deuxième volet de « Bordeaux Grandeur Nature », le programme de végétalisation de la ville. En 2022, la Ville prévoit, notamment, la plantation de 1 600 arbres supplémentaires, dont un nouveau parc derrière la Base sous-marine. Un nouveau règlement de protection des arbres sera appliqué, destiné à les considérer « comme des être vivants et non comme du simple mobilier urbain ».
Passer « d’une végétalisation d’embellissement » à une « végétalisation pour la santé et le bien-être des habitants », c’est en ces termes que le maire de Bordeaux a présenté le deuxième volet de son programme de végétalisation, « Bordeaux Grandeur Nature », lancé il y a un an. En deux ans, le nombre d’arbres classés au PLU a ainsi triplé, passant de 42 à 182.
Devant la presse, Pierre Hurmic a « planté » un arbre place Pey Berland, preuve que la « végétalisation est possible sur une place symbolique du minéral ».

« Principe absolu »
En présence de Didier Jeanjean, adjoint au maire chargé de la nature en ville et des quartiers apaisés, Pierre Hurmic a signé la « Déclaration des droits de l’arbre », rédigée par l’association A.R.B.R.E.S, qui inscrit l’arbre dans le Code civil comme être vivant et titulaire de droit :
« La nature n’est plus une variable des ajustements urbains. Pour nous, sa protection doit être érigée en principe absolu. Notre approche se veut pragmatique et ouverte. Nous tentons de concilier préservation des espaces naturels et accessibilité. »
Et de rappeler que lors de travaux sur la voie publique, endommager un arbre conduit désormais à une amende ou à une compensation par la plantation d’un nouvel arbre. Un opérateur qui travaillait pour la Ville a ainsi dû replanter 25 arbres après en avoir endommagé une dizaine.
Expérimentations
Poursuivre la végétalisation est un « moyen de lutte contre le dérèglement climatique et contre l’effondrement de la richesse du vivant », selon Didier Jeanjean, qui a aussi détaillé la mise en place d’expérimentations :
« Sur la lutte de la pollution de l’air, nous allons tester une nouvelle méthode avec des arbres à algues (mobilier urbain contenant des micro-algues capables d’absorber le dioxyde de carbone). Nous allons identifier une école qui est particulièrement polluée, selon les rapports Atmo, et installé ce dispositif dans la cour pour en mesurer l’efficacité. »
Outre de « nouvelles méthodes », la maire de Bordeaux va étendre certains dispositifs comme les brumisateurs lors des périodes de canicule. Cet été, dix brumisateurs ont été installés sur toute la ville, dix nouveaux seront mis en place pour l’été 2022.
Pour 2022 également, la Ville prévoit la plantation de 1 600 arbres dans toute la ville, mais aussi de nouveaux jardins partagés et des parcs. Ainsi, aux Bassins à flot, à l’arrière de la Base sous-marine, un parc de trois hectares va être créé, répondant ainsi à une forte attente des habitants dans ce quartier qui manque d’espaces verts. Celui-ci sera relié au parc de la Jallère par un cheminement piéton, qui se veut aussi un corridor écologique pour la circulation des espèces.
naturellement un travail préalable de recherche de la localisation des réseaux est nécessaire, mais après c'est "tout bonheur" pour la ville et sa population :
- moindre exposition de la peau aux UV six mois de l'année, la meilleure prévention contre les cancers cutanés ;
- mitigation de l'effet îlot de chaleur en ville la même période de l'année ;
- dépollution de l'air (avec toutefois un effet rebond si la circulation motorisée est importante, les gaz d'échappement stagnants sous le couvert... : couplage indispensable de la végétalisation avec la forte réduction de la pression automobile en ville ), esthétique, trame verte, biodiversité...
quant aux critiques habituelles sur l'effet de gentrification de la végétalisation, une seule parade :
qu'elle soit généralisée le plus rapidement possible à l'ensemble de l'agglomération...