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Vaccination obligatoire : après un tweet aux relents complotistes, le député LFI Loïc Prud’homme s’exprime

Dans un tweet publié le 9 juillet dernier, le parlementaire girondin met en avant le Code de Nuremberg face à une potentielle vaccination obligatoire par un « régime autoritaire ». Une rhétorique proche de celle utilisée par les opposants à la vaccination. Si le tweet a été supprimé depuis, Loïc Prud’homme plaide le droit à l’erreur.

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Vaccination obligatoire : après un tweet  aux relents complotistes, le député LFI Loïc Prud’homme s’exprime

Un tweet et puis recule. Jeudi 9 juillet, Loïc Prud’homme, député de la 3e circonscription de Gironde, a publié sur son compte Twitter un commentaire qui a provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux. Le député a invoqué la violation du Code de Nuremberg face à une supposée vaccination obligatoire promue par un gouvernement qualifié de « régime autoritaire ».

Capture d’écran du tweet supprimé

Le tweet en question supprimé, Loïc Prud’homme est revenu sur ses propos, niant toute ambiguïté. Joint par Rue89 Bordeaux, le député évoque une « erreur » et dit ne pas avoir fait le lien entre cette référence et les sphères sceptiques, voire complotistes.

Crée en 1947, le code de Nuremberg liste 10 principes, dont le consentement, rendant « acceptables » les expériences scientifiques sur les humains. Ce code, qui n’est pas une loi, n’a aucune valeur légale en France. Pour autant, la référence au Code de Nuremberg est souvent détournée par les opposants à la vaccination, qu’ils assimilent à une « expérimentation ».

Mea culpa

« Ce tweet était maladroit dans les mots choisis, estime Loïc Prud’homme. L’intention que j’y ai mise a été reçue à l’opposé de ce que je voulais dire. J’ai toujours communiqué sur le fait que les vaccins signent un progrès majeur. Mes propos portaient sur la problématique de la vaccination obligatoire en population générale. Le gouvernement, après des errements, fait reporter ces derniers sur l’obligation vaccinale. Je pense qu’il faut travailler sur la notion de consentement, et c’est pourquoi j’ai relié cette question au Code de Nuremberg, même si c’était peu habile. »

Deux jours après le tweet polémique, le député a rectifié le tir :

Dans une lignée plus radicale, Marc Morisset, conseiller à la Métropole, a été exclu de sa délégation à la mairie de Saint-Médard-Jalles pour ses positions anti-masques. Le compte Facebook de l’élu regorge ainsi de publications explicites, multipliant les comparaisons hasardeuses entre la situation actuelle et le Troisième Reich.


#vaccination

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