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La droite monte au créneau face au plan « ville apaisée » du maire de Bordeaux

Avec l’extension des zones 30 et piétonnes, le projet mobilités de la majorité municipale fait réagir ses opposants. Les groupes Bordeaux Ensemble et Renouveau Bordeaux dénonce l’absence de concertation préalable. Le Rassemblement national, dépourvu d’élus municipaux, parle de « totalitarisme vert ».

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La droite monte au créneau face au plan « ville apaisée » du maire de Bordeaux

« Bordeaux se barricade » titre Fabien Robert sur son blog. L’ex-premier adjoint de Nicolas Florian, aujourd’hui opposant municipal dans le groupe Bordeaux ensemble, réagit au plan mobilités présenté ce mercredi par Pierre Hurmic.

« Après le coup d’arrêt donné à la construction de logements, force est de constater la pauvreté des ambitions de cette majorité écologiste en matière de mobilités. Dorénavant, on pense nos déplacements futurs à l’aune d’une idéologie politique et non en fonction de l’intérêt général, à partir de données réelles, telle la croissance démographique de notre métropole. A moins que l’objectif ne soit de faire fuir les habitants ? On ne s’y prendrait pas autrement. »

« Aucun plan d’envergure »

Fabien Robert reproche au maire de Bordeaux de « ne présenter aucun plan d’envergure en faveur des mobilités sur l’ensemble du territoire de la ville », estimant que les modes doux, qui « représentent 50% des déplacements mais seulement 10% des kilomètres parcourus » ne suffiront pas à transporter les 300000 personnes supplémentaires qui se déplaceront chaque jour en 2030.

« Les deux dorsales urbaines de notre ville sont oubliées », poursuit Fabien Robert, selon lequel la mairie n’envisage « rien sur le fleuve qui représente un potentiel extraordinaire, tant pour le transport (propre) de passagers que de marchandises », et « rien sur les boulevards (à l’exception de la pérennisation des couloirs de bus) dont la rénovation devrait constituer le grand projet urbain des années à venir ».

Ces deux points, tout comme le téléphérique ou l’abandon des extensions de tram que critique également l’élu Modem, figurent pourtant dans le schéma des mobilités présenté la semaine dernière par Bordeaux Métropole, et approuvé par Pierre Hurmic.

Question de méthode

L’ex-adjoint d’Alain Juppé et de Nicolas Florian donne toutefois quitus au maire sur ses deux « mesures phares » : la vitesse de circulation abaissée à 30 km/h dans quasiment toute la ville et une légère extension du secteur piéton en centre-ville » (qui va tout de même passer de 40 à 65 hectares, soit un accroissement de surface de 62%…). Il dénonce cependant la « méthode ».

Le groupe Renouveau Bordeaux de Thomas Cazenave (LREM) dresse quant à lui du plan mobilités « un bilan plutôt positif en émettant toutefois de fortes réserves sur le manque de concertation des habitants notamment ». En toute logique, ils « soutiennent l’initiative de la rénovation des trottoirs dans le quartier de Caudéran » et demandent un « vrai plan trottoir pour l’ensemble de la ville ».

Par ailleurs, les Marcheurs « saluent l’entrée prochaine de Bordeaux dans une Zone à Faibles Emissions (ZFE) », une obligation légale.

« L’enjeu est désormais d’accompagner les automobilistes bordelais mais aussi des territoires voisins ne pouvant pas changer de véhicule », ajoutent les marcheurs.

« Totalitarisme vert » pour le RN

« Généralisation des 30 km/h, du stationnement payant, du dimanche sans voiture sur toute la ville et explosion des zones piétonnes : Hidalgo n’en avait même pas rêvé, Hurmic le fait ! », tonnent dans un communiqué Edwige Diaz et Bruno Paluteau, conseillers régionaux (Rassemblement national) de Nouvelle-Aquitaine.

« Avec ces mesures, Bordeaux va devenir un chantier permanent, totalement inaccessible aux livreurs, aux artisans ou aux familles. Loin d’une ville apaisée, c’est un totalitarisme vert qui va s’abattre sur les bordelais avec une explosion des embouteillages dans la ville. »

Les deux élus girondins appellent Pierre Hurmic à rendre aux bordelais la liberté de circulation ».


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