« Ce sera un premier acte fondateur » déclare Nicolas Florian. Le président de Bordeaux Ensemble annonce la constitution en association loi 1901 de son groupe politique d’opposition municipale à Bordeaux et donne rendez-vous aux Bordelais « vers la mi-octobre » pour son lancement officiel sur la place Gambetta.
« Nous allons inaugurer la place et ce sera un bon moment pour fédérer les Bordelaises et les Bordelais qui ne se reconnaissent pas dans l’action de la majorité municipale de Pierre Hurmic. »
Le choix de la place Gambetta n’est pas anodin. Cette réhabilitation, dernière empreinte laissée par la droite d’Alain Juppé à Bordeaux, n’a jamais été inaugurée par le maire actuel. Ce dernier s’était opposé à cet aménagement en s’enchainant aux arbres pour empêcher leur abattage.
« Plus de son plus d’image »
« C’est le moment de se réorganiser politiquement » explique Nicolas Florian. La structure de Bordeaux Ensemble reprend celle d’Esprit Bordeaux, association créée en 2018 pour soutenir la candidature d’Alain Juppé aux élections municipales 2020. Elle aura pour mission d’ « accompagner l’action des élus dans chaque quartier », permettre aux « citoyens de faire part de leurs idées », et « travailler sur la prospective ».
Cependant, les élus de l’opposition municipales étaient « tous présents pour afficher une unité » dixit Nathalie Delattre, quelques mois après leurs divisions lors des dernières élections. Ils ont également voulu réagir à la conférence de presse de rentrée du maire de Bordeaux :
« C’est la première fois qu’un maire de Bordeaux résume sa conférence de presse de rentrée à une seule politique : la mobilité. […] On regrette ce manque d’ambitions : pas un mot sur le fleuve, pas un mot sur les boulevards, pas un mot sur la jeunesse et même les séniors après des périodes de confinement et d’isolement, pas un mot sur le retour du sport et de la culture, pas un mot sur la vie économique et l’emploi, pas un mot sur la viticulture, et sur la sécurité, plus de son et plus d’image ! » mitraille Nicolas Florian.
L’ancien maire de Bordeaux a ainsi voulu, « après le choc politique du changement de majorité », « mettre sur la table du débat public des sujets qui méritent l’anticipation et la réflexion ». De la question des déchets, « grande oubliée de l’actuelle politique », en passant par l’ « écriture inclusive employée dans les procès verbaux des conseils municipaux », Bordeaux Ensemble donne le la pour une rentrée politique dont le premier conseil municipal est fixé au mardi 5 octobre.
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