
Lundi 29 novembre, la mairie de Bordeaux a dévoilé les décors et les illuminations installées dans la ville à l’occasion des fêtes de fin d’année. Parmi elles : le retour d’un sapin (ou presque) place Pey Berland, mais aussi des animations et des spectacles pour la plupart gratuits.
Un an après « l’affaire » du sapin de Noël et les couacs techniques du mapping place Pey Berland, la mairie de Bordeaux lance « Bordeaux en fête », la nouvelle programmation des illuminations de fin d’année. Cette année donc, la Ville mise sur un sapin de verre et d’acier de 11 mètres de haut. Une installation « durable et innovante » imaginée par le designer Arnaud Lapierre.
Pour cette fin d’année, Bordeaux a également renouvelé les illuminations et autres décors dans la ville. Depuis ce 26 novembre, 10 kilomètres de guirlandes lumineuses sont visibles dans les arbres de la capitale girondine. L’ensemble des illuminations (à 80% pris en charge par la Ville, soit 81 853 euros de subventions) est équipé de diodes LED à faible consommation d’énergie, raccordées au réseau d’éclairage public et « ne nécessitera pas la mise en place de compteurs d’énergie supplémentaires ».
Par ailleurs, indique la Ville, les décorations présentées « font appel à un tout nouveau processus d’impression 3D développé par Leblanc Illuminations, réalisé à partir d’une matière 100% biosourcée (en graines de ricin, poudres minérales et farines végétales) et fabriquée à Poitiers : la greenfib ».
Sapin verre
N’en déplaise aux contempteurs de la majorité écologiste, ce ne sera toujours pas un « vrai » sapin qui trônera place Pey Berland mais une « œuvre d’art ». C’est en ces termes que la mairie de Bordeaux présente l’arbre de Noël crée par le designer Arnaud Lapierre. Il sera installé à l’emplacement habituel face au portail nord de la cathédrale, 11 décembre au 2 janvier.
Fabriquée à la Métallerie Bordelaise basée à Latresnes, l’œuvre mesurera 11 mètres de haut pour 5 mètres de diamètre. Composée de deux tonnes d’acier et de verre (recyclés), la version bordelaise est un quasi-doublon du « Cône », exposé à Saint-Pétersbourg, qui mesurait 5 mètres de haut. À Bordeaux, le futur sapin se veut « durable » et « démontable », pour « réenchanter la ville chaque année ».

Illuminations
Cette année, les illuminations de Noël « rendront hommage à la culture ». Baptisée « Bordeaux en scène », l’édition 2021 propose de nouveaux décors cours de l’Intendance et rue Saint Catherine, mais aussi sur les grands mâts des quais rive gauche, « afin de mettre en valeur le patrimoine de la ville ».
Pour illuminer la façade du Grand Théâtre, du 11 décembre au 20 janvier, la mairie a fait appel à la société bordelaise LimeLight. Un décor, peint à la main, sera projeté sur la façade de l’édifice.

Animations
Outre le sapin et les illuminations, d’autres animations sont prévues pour la fin d’année. Samedi 18 décembre, une « parade rock de Noël » est animée par la Rock School Barbey. Elle débutera par un concert place de la Victoire de 16h à 17h. Deux chars seront présents : l’un avec des musiciens professionnels de l’école, l’autre avec des DJs locaux. À 17h, les chars déambuleront cours Victor-Hugo, puis termineront la parade place Pey Berland, jusqu’à 19h.
Les 10, 11 et 12 décembre Zone Fluo, futur tiers-lieu culturel, s’associe à la mairie de Bordeaux pour l’événement « Ultra Hotte » qui se déroulera à l’Hôtel de Ragueneau, rue du Loup. Au programme : un marché de Noël avec 20 artisans et créateurs (illustrateurs, designers, céramistes…), une exposition consacrée aux arts numériques avec trois artistes et collectifs bordelais, mais aussi des DJ sets tout au long des trois jours. L’événement est gratuit.
D’autres concerts et pièces de théâtre sont prévus, dont un concert de l’Orchestre d’Harmonie de Bordeaux dans la salle des fêtes du Grand Parc, samedi 18 décembre à 17h15 (entrée gratuite, sur réservation). Des spectacles gratuits pour les enfants sont, eux, programmés à la bibliothèque Saint-Augustin.
L’ensemble de la programmation est à consulter sur le site de la Ville de Bordeaux.
D'ailleurs il serait intéressant de publier le bilan carbone de cette "œuvre d'art", n'est-ce pas, Monsieur Hurmic ?
Quant au fait de planter un arbre il faudrait compter quelques années avant qu'il ne puisse devenir aussi monumental que l’égo bordelais. Je doute aussi que cela permette une utilisation polyvalente de la place. De plus l'entretient ne doit pas être une chose aisée (maladie, ravageurs, coups de vents...) donc difficile de garantir un arbre présentable chaque années.
un arbre en pot sur roulettes, du style caisse à oranger en bois du château de Versailles (1), aurait très bien pu faire l'affaire... :
outre le fait qu'on peut mettre en réserve plusieurs arbres destinés à la décoration de l'espace public pour les festivités de Noël ("garantir un arbre présentable chaque année") et donner la possibilité d'aménager à sa guise l'espace public par le caractère amovible des arbres en caisses ("permette une utilisation polyvalente de la place") celles-ci sont assez grandes (voir l'illustration sur le lien (1), avec un individu caché à mi-thorax dans le conteneur en bois...) pour accueillir un arbre de belles proportions...
donc des "réserves" à balayer comme feuilles mortes à l'automne, pour de véritables arbres de Noël, piégeurs de gaz carbonique (déjà avec le bois de la caisse...), purificateurs d'air et diffuseurs de belle ambiance végétale, pas plus "hors sol" que notre pyramide de verre...
bref, s'il ne s'agit pas non plus d'opposer les symboles - la pyramide du Louvre contre l'orangerie de Versailles... ? - peut-être faudrait-il mettre aujourd'hui plus que jamais le paquet sur le caractère "vivant" des choses et se détourner un peu de l'artifice... ?
l'image d'une ville moins minérale et plus vivante demandera sans doute ce genre de sacrifice, plus d'audace paradoxalement et moins de dogmatisme, comme sembleraient nous conduire à le croire les premières initiatives de végétalisation du mandat de Pierre Hurmic :
OK pour les dents de timbres-postes des micro-forêts de Miyawaki, mais dans la situation d'attente de bien plus encore, avec un vrai projet de plantation d'arbres d'alignement dans le plus grand nombre possible des rues de Bordeaux...
meilleur moyen de ne pas prêter le flanc à la critique ;
dans le second lien mis à disposition (2) on retiendra plutôt la conclusion, qui vaut autant pour la végétalisation, actuelle et future, que pour l'initiative sujet de l'article de Victoria Berthet :
"[...] c’est parce que nous avons davantage besoin d’arbres en ville, dans les parcs mais aussi dans les quartiers populaires, qu’il est indispensable de ne pas gaspiller de l’argent public en finançant de coûteux projets qui relèvent plus du marketing vert que de l’écologie."
(1) http://www.jardinsduroisoleil.com/caisse-oranger-bois-versailles.html
(2) https://www.canopee-asso.org/les-plantations-miyawaki-ou-lillusion-dune-nature-maitrisee/
que les élus municipaux bordelais ne voient pas cette réaction comme une "volée de bois vert"... pas plus du reste que la formule "Qui bene amat, bene castigat"...