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Bordeaux illumine son sapin de verre réutilisable à 136000 euros

Vendredi 10 décembre, Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, a inauguré l’œuvre de l’artiste Arnaud Lapierre, place Pey Berland, un sapin « durable » en verre et acier. Son coût de 136 000 euros sera amorti par sa réutilisation lors des fêtes de fin d’année.

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Bordeaux illumine son sapin de verre réutilisable à 136000 euros

Serait-ce l’heure de la fin des polémiques et des mapping ratés ? À 17h30, devant la porte nord de la cathédrale Saint-André, les premiers flashs photo crépitent. Quelques touristes et bordelais attendent l’illumination du « nouveau » sapin de Noël, une structure de verre et d’acier.

Depuis quelques jours, l’œuvre de 11 mètres de haut, fabriquée à la Métallerie Bordelaise à Latresnes, suscite des indignations sur les réseaux sociaux. Ses contempteurs lui reprochent son prix et accusent le maire de Bordeaux d’un supposé népotisme. Des rumeurs démenties par Arnaud Lapierre, non sans un sourire :

« Je n’ai aucun lien, familial ou amical, avec Pierre Hurmic. On a entendu beaucoup de choses ces derniers jours, mais je m’y attendais un peu. Ce qui compte, aujourd’hui, c’est de voir l’œuvre sur la place, d’avoir des retours chaleureux des Bordelais. »

Vendredi 10 décembre, jour J pour le sapin en verre Photo : VB/Rue89 Bordeaux

136 000 euros

Le coût du sapin de verre n’est pas non plus celui circulant sur les réseaux sociaux (300 000 euros). La Ville de Bordeaux a déclaré avoir investi 136 000 euros dans cette œuvre, un coût amortissable sur la durée restante de sa mandature : 5 ans, soit 27000 euros par an.

Composé de deux tonnes d’acier et de verre recyclé, le nouveau sapin s’inscrit dans une démarche durable, puisqu’il pourrait être réutilisé à chaque fête de fin d’années. Mais l’histoire ne dit pas combien coûte son montage et démontage, son gardiennage et sa conservation. A vue d’œil, et en regard du prix initial de « l’arbre mort » – 60000 euros par an –, on peut espérer qu’il y ait de la marge.

Étoile

Autour du sapin, des médiateurs de la Ville répondent aux questions des badauds. Deux étudiants ont démarré ce nouveau « job » aujourd’hui et témoignent des premières remarques :

« Globalement, nous avons eu des retours positifs. Les gens le trouve orignal, tout en représentant bien l’esprit de Noël. Pour les remarques négatives, des jeunes sont venus nous voir et disent être choqués par l’œuvre. Pour eux le sapin est une tradition chrétienne, ils ne comprennent pas pourquoi une étoile n’est pas implantée en haut du cône. Mais c’est une œuvre d’art, en dehors de toute confession. »

Un retraité bordelais se dit, lui, finalement « convaincu » :

« Je l’ai vu en journée, quand il était en construction. Je voyais mal ce que ça pouvait donner, j’étais sceptique. Et puis, là, en le voyant illuminé, je le trouve très beau. On sera la seule ville à avoir un tel sapin. »

Après avoir été la seule ville à déclencher une polémique internationale en supprimant le vrai conifère, pourquoi pas espérer un satisfécit à la même échelle pour un sapin en verre ?


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