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Papeterie de Bègles : les anciens salariés « doivent tourner la page » au profit de Global Hygiène

Mardi 25 janvier, lors d’une conférence de presse, la Métropole, l’EPA Euratlantique et la mairie de Bègles ont confirmé que le projet de reprise de la papèterie de Bègles était écarté. Le groupe retenu par l’ancien propriétaire Etex, Global Hygiène, fabriquant de papier à usage unique, devrait ouvrir le site à l’été 2023.

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Papeterie de Bègles : les anciens salariés « doivent tourner la page » au profit de Global Hygiène

Cette fois, Origami, le projet de reprise d’anciens salariés du site de la papeterie de Bègles, semble plié. Mardi 25 janvier, lors d’une conférence de presse organisée à Chambre de commerce et d’industrie (CCI) à Bordeaux, la Métropole, la Région, l’EPA Euratlantique et la mairie de Bègles ont détaillé l’offre de reprise industrielle par Global Hygiène, fabriquant de papier à usage unique à destination du monde professionnel.

À Noël, les anciens salariés apprenaient que l’ancien propriétaire du site, Etex, rompait les négociations au profit d’un protocole d’accord entre l’EPA Euratlantique et l’autre repreneur en lice, Global Hygiène. Loin d’être abattus, ils avaient alors défendu un projet de cohabitation des deux projets sur le site de 6 hectares. Les décideurs du projet, l’EPA et Etex, ont ainsi mis en avant des « investissements trop importants », de l’ordre de 30 millions d’euros, nécessaires à la création d’une filière de recyclage des vieux papiers.

« Même en poussant les murs, ça ne rentre pas »

Lors de la conférence de presse, le président de la Région, Alain Rousset, a tenu à rappeler que « la discussion était entre les mains d’Etex » et non des collectivités locales, arguant qu’il s’était « bien gardé de raconter des histoires aux salariés ». Il a été rejoint par Clément Rossignol Puech, le maire de Bègles :

« Nous les avons rencontrés pour leur annoncer que nous avions étudié au maximum la possible cohabitation des deux projets sur le même site. Même en poussant les murs, ça ne rentre pas. Nous avons été clairs avec eux. »

« Comprenant l’amertume » des porteurs du projet Origami, le maire de Bègles a assuré que l’ensemble des acteurs « sera aux côtés » des anciens salariés pour les aider à « tourner la page et faire le deuil ».

Conférence de presse à la CCI sur le projet de reprise de la papeterie Photo : VB/Rue89 Bordeaux

Stéphane Delpeyrat, vice-président de la Métropole a rappelé que, malgré l’abandon du projet Origami pour le site de Bègles, la Métropole avait suivi avec « bienveillance » l’offre de reprise des anciens salariés, leur ayant accordé une « aide financière pour les aider à structurer leur projet et réaliser des études ».

Les collectivités locales ont souligné les enjeux « intéressants » d’Origami : « l’aspect formation » avec la possibilité de créer un CFA, mais aussi le devenir des 10 000 tonnes de papiers de la Métropole, aujourd’hui recyclés dans le nord de l’Espagne.

Ouverture du site pour l’été 2023

Valérie Lasek, directrice générale de l’EPA Euratlantique a rappelé le rôle de l’aménageur, à savoir celui de « trouver un équilibre économique entre le foncier et l’activité industrielle de reprise ». Alexandre Villatte, directeur général adjoint Pôle Aménagement de l’EPA a, lui, détaillé le protocole d’accord tripartite signé entre l’établissement public d’aménagement, Etex, l’ancien propriétaire, et le futur repreneur :

« Etex nous a demandé d’intervenir au près de Global Hygiène pour mener à bien ce projet de reprise, en parallèle de nombreux échanges avec les anciens salariés. L’EPA va racheter l’ensemble du foncier et des bâtiments à Etex. L’EPA va les revendre à Global Hygiène, après identification de ce qui est essentiel ou annexe au projet de reprise. Nous aurons alors à charge les délaissés que nous devrons revaloriser en concordance avec l’esprit du projet urbain. »

Luc Brami, directeur général de Global Hygiène, a cité en exemple la reprise du site du papetier Arjowiggings à Charavines, en Isère, « une reprise similaire à celle qui va être faite à Bègles », en trois volets : transformation, recyclage et papeterie.

En Gironde, le groupe prévoit la mise en service de deux lignes de transformation de ouate de cellulose en papier à usage unique, à destination des hôtels, restaurants, hôpitaux… L’investissement serait de l’ordre de 5 millions d’euros pour la partie transformation, dont 2 millions d’euros pour la remise en état partielle du site. Luc Brami table sur la création de 90 postes, dont 30 sur les lignes de transformation.

Le transfert de propriété d’Etex à l’EPA, puis de l’EPA, pour partie, à Global Hygiène, est prévu pour l’été 2022. Le site devrait, lui, ouvrir pour l’été 2023.

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