
Selon TBM, en 2021, sur 150 millions de voyages effectués sur le réseau, 94 millions ont été réalisés en tram et 39 millions en Lianes, les super lignes de bus. Ces dernières couvrent pourtant plus de 250 km sur la métropole contre 77 de tram.
Après la crise sanitaire, la fréquentation des trams et des bus a rebondi l’an dernier, avec 150 millions de voyageurs sur le réseau. C’est deux fois plus qu’en 2020, et cela se rapproche des 168 millions, record d’avant Covid. Mais le réseau reste déséquilibré : 90 millions de voyageurs ont emprunté les quatre lignes de tram, et seulement 39 millions les 16 Lianes, ces supers lignes de bus dont le réseau est plus important – 251 km, contre 77 kilomètres pour le tram.
Aussi, Keolis, l’exploitant du réseau TBM, vante l’efficacité des Lianes à travers une campagne de communication. Elle met en avant la desserte des quartiers les plus denses et l’extension des couloirs dédiés aux bus qui permet d’améliorer le confort des trajets (temps de parcours, ponctualité), dans l’espoir d’augmenter l’attractivité de ces lignes.
« Comme le tram, les Lianes, qui circulent 7 jours sur 7, possèdent une amplitude horaire large de 5h à minuit ou 1h les jeudis, vendredis et samedis, explique une responsable de l’exploitant du réseau TBM. En journée, elles assurent un passage toutes les 10 minutes environ avec un temps d’attente affiché sur les panneaux dynamiques. Et la circulation est simplifiée grâce aux couloirs bus qu’elles empruntent et aux priorités dont elles bénéficient aux feux. »
Lianes vs tram
Nous avons tenté de comparer la rapidité de ces moyens de transports, en empruntant le même jour et à la même heure, depuis l’arrêt Palais de justice à Bordeaux le tram A et la Lianes 1 en direction de Mérignac centre. A 17h, heure de pointe, le bus est copieusement rempli, sans être « la plaie » que décrivent certains passagers, habitués des véhicules bondés en d’autres occasions.
« C’est plutôt rapide et pratique », estiment deux lycéens qui prennent la Lianes 1 presque tous les jours entre leur domicile de Caudéran et leur établissement de Bordeaux centre. Demandeur d’emploi de 58 ans, Rémi a sauté de Lianes en Lianes – la 11 puis la 1 – afin de venir de Martignas jusqu’au cœur de la métropole.
« Une heure de trajet, mais ce n’est pas gênant, je préfère toujours ça à ma voiture, c’est compliqué de se garer et c’est moins économique. Quand on peut utiliser les transports en commun, c’est toujours une meilleure solution. »
Aide gouvernante vivant à Mérignac et travaillant près de la gare, Madalena, 29 ans, n’a pas le permis. Elle privilégie le bus au tram, car les arrêts sont plus pratiques pour ses déplacements. Mais elle trouve en outre que la Lianes 1 est plus rapide depuis la création du couloir de bus sur l’avenue de la République.
Améliorer les trajets
Du côté d’autres habituées des transports en commun bordelais, les avis divergent. Léna, 25 ans, et Maeva, 24 ans travaillent aux Quinconces et privilégient le tram, « plus rapide et plus fiable » que le bus, selon elles. Maeva rentre parfois chez elle, dans le quartier des Chartrons, en bus via la Lianes 4 :
« Je le prends seulement pour rentrer du travail. Les arrêts pour circuler dans les deux sens ne sont pas du tout au même endroit avec les sens uniques. Pour l’arrêt Leybardie, il y a un arrêt cours Balguerie-Sttutenberg et un autre cours Saint-Louis. »
Pour Léna, c’est le « temps de trajet » qui motive sa préférence pour le tram. Pour les bus, « c’est normalement toutes les dix minutes, mais dans les faits c’est souvent plus à cause des embouteillages ».
Quant à notre test, du centre-ville de Bordeaux à celui de Mérignac, le bus a mis 24 minutes, soit un peu moins que le tram A. On peut également souligner la ponctualité des deux à l’heure du départ.

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le "réseau" de transports urbains bordelais est déséquilibré du seul fait d'un nombre ridicule de lignes de tram - trois et demi - pour satisfaire aux besoins de déplacement de plus de 800.000 habitants… !
quant au bus, faire un test pour en conclure qu'il est plus rapide que le tram, que la rédac fasse un peu plus de recherches et donne connaissance aux lecteurs les données du CEREMA par exemple :
https://www.hebergeur-image.com/upload/90.120.142.136-629b300404f5c.PNG
en 2016 les bus se tortillaient à 18.2 km/h contre 18.7 km/h pour le tram…
source : https://www.cerema.fr/fr/centre-ressources/boutique/transports-collectifs-urbains-province-evolution-2011-2016
les données sont anciennes mais le CEREMA ne les met plus à jour, elles sont désormais payantes si l'on se tourne vers l'UTP ou le GART... :
comme disait l'autre "vive l'open data"... !
pour en revenir au fond, on déplorera une fois de plus la situation bordelaise, où les zélus nous feraient croire qu'ils sont malins comme un singe, en espérant redresser la barre en termes de reprise fulgurante de la pratique de la bagnole et d'effondrement de la fréquentation des transports en commun, en abandonnant tout projet de redémarrage des nouvelles lignes de tram, particulièrement l'anneau des boulevards complété rive droite :
"tout pour la bagnole" ça continue, avec aucune ambition pour la priorité aux feux pour les bus et cars, des temps d'attente aux passages piétons allongés aux heures de pointe - deux minutes par exemple au débouché du "plat de nouilles" en aval du pont St-Jean, bd des Frères Moga https://www.google.fr/maps/@44.831856,-0.5588341,3a,75y,99.49h,86.47t/data=!3m7!1e1!3m5!1s_rVsZ4K3yF-wJcikCcZX4g!2e0!6shttps:%2F%2Fstreetviewpixels-pa.googleapis.com%2Fv1%2Fthumbnail%3Fpanoid%3D_rVsZ4K3yF-wJcikCcZX4g%26cb_client%3Dmaps_sv.tactile.gps%26w%3D203%26h%3D100%26yaw%3D189.51888%26pitch%3D0%26thumbfov%3D100!7i16384!8i8192
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et naturellement ne parlons pas de l'incurie absolue en termes de prévention/contrôle/sanction pour les bagnolards/scootards/motards qui stationnent sur trottoirs et équipements cyclables et se contrefoutent des limitations de vitesse…
infoutus également de mettre en place une tarification unique TBM-TER au-delà de la ligne du Médoc sur le territoire intercommunal, très en retard donc relativement à ce qui se passe dans d'autres agglos…
gouvernance minable qui ne prépare en rien l'avenir de la société urbaine du coin : quel dispositif envisager, au-delà du vote, pour juger et sanctionner a posteriori cette carence d'action… ?
l'Etat n'est le seul à être coupable, avec son inaction environnementale régulièrement médiatisée par les condamnations largement symboliques de la justice administrative ou de la Commission européenne :
nos amis étudiants juristes, s'ils participent également aux manifs climat, feraient bien de mouiller le burnous ou la tenue standing, pour s'occuper de cette infecte situation locale, sans doute en contournant le microcosme associatif local aux ordres, à l'exception de très rares structures réellement indépendantes et combatives, pour songer à déferrer nos "chers" élus devant cette juridiction administrative en invoquant le grief de la carence d'action :
le stationnement automobile sur les trottoirs voilà déjà un premier chantier… !