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Cétacé crédible, ce cachalot échoué sur les quais de Bordeaux ?

Ce jeudi matin, un cachalot sur le quai des Chartrons a attisé la curiosité des passants. Voilà de quoi il en retourne.

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Cétacé crédible, ce cachalot échoué sur les quais de Bordeaux ?

« Dans la nuit, nous avons eu un appel d’un navire sur le fleuve, nous avons remonté l’animal sur les quais avec une grue », explique un scientifique, veste floquée d’un logo « North Sea Whale Association ». Affairé, il dit « effectuer des prélèvements » sur le cachalot long de 20 mètres.

Jeudi 13 octobre au matin, joggeurs et passants se sont stoppés net sur le quai des Chartrons, au niveau de l’emplacement du marché bio. « J’ai vu la baleine de loin, témoigne une touriste allemande, c’est choquant. » D’autres passants, plus sceptiques, doutent de la véracité de l’échouage :

« Pourquoi il y a du sable autour ? Pourquoi ne pas le laisser dans l’eau s’il est vraiment blessé ? », s’interroge l’un d’eux.

« C’est pas une vraie, sinon ça puerait la mort ! », affirme un autre.

Réchauffement climatique

Les scientifiques sont en fait des artistes, du collectif Captain Boomer, invités à réaliser dans le cadre du Festival international des arts de Bordeaux Métropole (FAB), la performance baptisée « The Whale ». Cette dernière existe depuis plus de 10 ans et a notamment été produite à Rennes et à Paris.

La performance est visible jusqu’au dimanche 16 octobre Photo : VB/Rue89 Bordeaux

Originaire d’Anvers en Belgique, le collectif cherche à interpeller et questionner le grand public sur la problématique du réchauffement climatique. En août dernier, un béluga, repêché dans la Seine, a été euthanasié. Quelques mois plus tôt, une orque avait été retrouvée morte dans le même fleuve.

Une résonance avec l’actualité qui a son importance, selon Sylvie Violan, directrice du FAB :

« Le but de cette performance est aussi de faire prendre conscience aux habitants que nous avons un élément naturel au milieu de la ville, le fleuve, proche de l’océan. Il faut le protéger. Une trentaine de classes de lycée vont venir sur les quais, ils ne connaissent rien au projet. La scène suscite d’abord beaucoup d’émotions, perturbe. Au final, tout est vrai, l’idée est de faire prendre conscience d’une réalité. »

Dans la continuité de l’œuvre exposée aux Chartrons, une conférence organisée à Cap Sciences se tiendra dimanche 16 octobre à 15h30, avec l’Institut Pelagis, qui étudie et œuvre à la préservation des oiseaux et mammifères marins. Il travaille notamment sur la question des échouages massifs de dauphins accidentellement pêchés dans le Golfe de Gascogne.


#Chartrons

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