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Des casseurs d’extrême-droite derrière la tentative d’incendie de la mairie de Bordeaux ?

Le palais Rohan a été la cible ce jeudi soir d’une tentative d’incendie, rapidement maîtrisée par les pompiers. Si les regards se sont rapidement portés sur des participants aux manifestations sauvages contre la réforme des retraites, la vidéo tournée par Rue89 Bordeaux pose la question de la responsabilité de militants d’extrême droite.

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Des casseurs d’extrême-droite derrière la tentative d’incendie de la mairie de Bordeaux ?

Qui a pu tenter de mettre le feu à la mairie de Bordeaux ? Interrogé au moment où les pompiers éteignaient l’incendie déclenché sur la porte du Palais Rohan, Pierre Hurmic, parti de son bureau peu de temps auparavant, a déclaré « ne pas voir le symbole » d’une telle attaque contre « la maison des Bordelais ».

Etienne Guyot, préfet de la Gironde, a lui évoqué les « groupes d’activistes » qui ont tourné en ville après la manifestation et qui se tenaient « en embuscade ». Mais le slogan entendu sur la vidéo tournée par Rue89 Bordeaux au moment de l’incendie n’est pas précisément attribuable aux anarchistes ou à l’extrême-gauche.

« Elle est à qui la France ? »

On peut entendre en effet distinctement quelqu’un crier « elle est à qui la France ? » et plusieurs personnes répondre : « Elle est à nous ». Sur d’autres vidéos de la même scène, « Front national remplace Macron ! » est clairement audible.

Une signature des identitaires, alors que huit militants d’extrême-droite sont actuellement jugés pour des violences racistes datant de juin 2022 dans le quartier de Saint-Michel, et que la première journée d’audience venait tout juste de se terminer au tribunal de Bordeaux, voisin de la mairie.

Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, en compagnie d’Etienne Guyot, préfet de la Gironde Photo : WS/Rue89 Bordeaux

Selon nos informations, les associations antiracistes qui ont manifesté ce jeudi matin à Bordeaux, en ouverture du procès, redoutaient une intervention des soutiens de Bordeaux Nationaliste, le groupuscule dissout par le ministère de l’intérieur.

En outre, le maire de Bordeaux est depuis l’affaire du sapin dans le collimateur de la droite extrême traditionaliste – il avait reçu des menaces de mort à cette époque. Il a récemment participé à plusieurs manifestations de soutien au Planning familial et aux associations de soutien aux étrangers, visés par des tags racistes ces dernières semaines.

Une interpellation après l’incendie

Interrogé sur la place Pey-Berland peu après l’incendie, Etienne Guyot, le préfet de la Gironde, a indiqué qu’une personne avait été interpellée, sans faire de rapprochement avec le procès des néo-nazis.

L’ancien maire de Bordeaux, Nicolas Florian, a quant à lui critiqué l’inaction de son successeur, estimant que « Bordeaux connait la violence sans que Pierre Hurmic ne réagisse ».

Dans un communiqué envoyé dans la soirée, le maire a préféré retenir les « nombreux témoignages d’indignation et de soutien [qui] affluent à l’Hôtel de Ville ». Il a remercié « l’intervention des services d’incendie et de secours et des agents municipaux [ayant] permis de circonscrire le feu, préservant ainsi l’intégrité des lieux ».

« Après avoir fait un point de situation avec mes équipes et m’être assuré que toutes les conditions de sécurité seront réunies, j’ai pris la décision de rouvrir l’Hôtel de Ville dès demain matin aux heures habituelles pour garantir la continuité du service public à la population », conclut Pierre Hurmic.


#réforme des retraites

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