Ils n’ont pas attendu le feu vert des autorités locales pour venir en aide aux victimes du séisme qui a frappé le Maroc dans la soirée de vendredi 8 septembre. Dès le lendemain, moins de 24 heures après le drame, des secouristes français de l’Unité légère d’intervention et de secours (Ulis) se sont rendus sur place. Avec eux, le photographe bordelais Jean-Michel Becognee, également sapeur-pompier volontaire.
Pourtant Rabat, refusant l’aide proposée par la France, n’a autorisé que quatre pays à intervenir : l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis. L’association française Ulis est venue, constituée de six hommes et quatre chiens, menée par Patrick Villardry, pour intervenir directement auprès des sinistrés.
« La plus grande discrétion »
Cette unité cynophile, déjà intervenue en Ukraine et en Turquie, a décollé de l’Aéroport Nice Côte d’Azur pour le Maroc, où elle opère village après village.
« Il fait très chaud, pas loin de 49 °C, témoigne Jean-Michel Becognee. La situation est chaotique comme on peut l’imaginer. On doit faire preuve de la plus grande discrétion car les associations françaises sont reconduites à la frontière. Nous étions la seule sur place aujourd’hui. »
Selon le Bordelais, l’armée est déployée pour filtrer les accès aux chantiers. Son unité se trouve à Ouigarne à l’heure où nous écrivons ces lignes. Elle y évolue « sans logo ou signalétiques particulières » et a pu extraire sept corps des décombres, mais aucun survivant.
Dans la journée de ce mardi, Jean-Michel Becognee se dirige vers Marrakech pour obtenir de nouvelles informations. Il nous a fait parvenir les photos publiées ci-dessus.
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