La boucle est presque bouclée. Mardi 12 septembre, les maires des deux rives se sont retrouvés au milieu du pont Simone-Veil, dont l’ouverture est programmée à l’été 2024. Suite à un litige technique entre Bordeaux Métropole et Fayat, le chantier a accusé 4 ans de retard.
Bouygues TP Régions France, et son co-traitant Profond, avaient alors signé un nouveau marché. Des 70 millions d’euros estimés initialement, le budget global a fini par s’élever à 151 millions d’euros TTC.
Long de 549 mètres et large de 44 mètres, le pont Simone-Veil est le huitième franchissement de la Garonne en Gironde (5 dans la métropole bordelaise, plus trois en amont). Il accueillera une voie par sens dédiée à un transport en commun en site propre (pour l’heure un bus express), deux voies par sens affectées aux véhicules légers et aux poids lourds et une piste cyclable bidirectionnelle connectée au Réseau Express Vélo (Rêve) de 4 mètres de large.
« Plus les ponts routiers d’autrefois »
Imaginé par OMA – Architecte, agence basée à Rotterdam (et dirigée par Rem Koolhaas, lauréat du prix Pritzker), le pont se veut un « espace public sur l’eau » via un élargissement de plus de 20 mètres de l’espace affecté aux piétons et deux roues.
Une « vision de la ville du XXIe » revendiquée par le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic :
« L’ouverture du pont va changer le quotidien de beaucoup. À l’instar des boulevards, la physionomie de la ville change, ce ne sont plus les ponts routiers d’autrefois. 44% de l’espace est dédié aux piétons, ça va devenir un lieu de vie et de promenade. »
Les têtes de pont, elles aussi, vont être aménagées dans la perspective de créer des espaces publics. Rive droite avec l’aménagement d’une esplanade végétalisée (600 arbres plantés) et rive gauche avec la création d’une grande esplanade piétonne et cyclable le long d’un boulevard « pacifié », remplaçant la voie autoroutière existante. 550 arbres seront plantés au niveau du carrefour.
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