Enquêtes et actualités gavé locales

Pour les 10 ans de votre média : objectif 2000 abonné⋅es

30/04/2024 date de fin
733 abonné⋅es sur 2 000
Pour ses 10 ans, Rue89 Bordeaux propose un abonnement à 10€/an et vise les 2000 abonné.es

Une vague d’intoxications alimentaires déclenchées dans un bar à vin de Bordeaux

7 cas probables de botulisme, dont 6 pris en charge au CHU de Bordeaux et trois dans un état grave, ont été déclarés ce lundi à l’Agence régionale de santé. Cette intoxication alimentaire, qui provoque des troubles digestifs ou neurologiques, proviendrait de la consommation de conserves de sardines faites maison par le Tchin Tchin Wine Bar, à Bordeaux. Mardi 12 septembre au soir, la Direction générale de la Santé (DGS) a annoncé que l’un des patients n’a pas survécu et, selon un médecin du CHU, un nouveau cas a été signalé en Espagne.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

Une vague d’intoxications alimentaires déclenchées dans un bar à vin de Bordeaux

Le botulisme est une affection neurologique grave, provoquée par une toxine très puissante produite par la bactérie Clostridium botulinum, qui se développe dans les aliments mal conservés. Au moins 7 cas de cette intoxication alimentaire (un 8e est en cours d’analyse) ont été déclenchés ce week-end à Bordeaux, indiquent ce mardi l’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine et la préfecture de la Gironde.

Les personnes qui en sont victimes sont « pour la plupart de nationalités étrangères (américaines, canadienne, allemande) », et « ont toutes fréquenté au cours de la semaine dernière le même bar de Bordeaux, le Tchin Tchin Wine Bar », précisent les autorités.

Six d’entre elles ont été prises en charge au CHU de Bordeaux, confirme l’ARS. Trois seraient « dans un état grave », selon Sud Ouest qui a révélé lundi soir l’information, et placées en réanimation afin de bénéficier d’une assistance ventilatoire. « L’arrivée de ces patients a nécessité l’ouverture d’une cellule de crise toute la journée au CHU », confronté à des cas d’intoxications « extrêmement rares », souligne le quotidien régional.

Mardi 12 septembre au soir, la Direction générale de la Santé (DGS) a annoncé que l’un des patients n’a pas survécu et, selon un médecin du CHU, un nouveau cas a été signalé en Espagne.

Appel à la vigilance

Les malades vont recevoir un traitement d’anti-toxine botulique pour traiter les symptômes qui peuvent être digestifs (douleurs abdominales, nausées, vomissements et diarrhée) ou neurologiques (problèmes oculaire, risques de fausses routes, sécheresse de la bouche accompagnée d’un défaut de déglutition voire d’élocution, paralysie plus ou moins forte des muscles).

La grande majorité des malades pris en charge sans délai guérissent sans séquelles, mais la durée du traitement et de la convalescence peut durer plusieurs mois, assure l’ARS.

« Compte tenu du temps d’incubation (de quelques heures à quelques jours) et du caractère grave de la maladie (le botulisme est mortel dans 5 à 10 % des cas), l’ARS Nouvelle-Aquitaine a alerté le réseau de SOS Médecins et les services d’urgences. Les personnes qui ont fréquenté cet établissement bordelais sont appelées à la plus grande vigilance et à consulter en cas de symptômes. »

En-cas sans risque

Par ailleurs, la DDPP (direction départementale de la protection des populations), qui a effectué des prélèvements dans le bar à vin bordelais, « demande par mesure de prévention à l’établissement de restreindre dès aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre son activité au service du vin et d’en-cas qui ne sont pas susceptibles de présenter un risque botulique ».

Toutes les conserves présentes sur site ont été consignées en l’attente des résultats d’analyse. Celles-ci seront effectuées par l’Institut Pasteur pour déterminer quelle est la toxine incriminée. Les conslusions sont attendues dans les 3 jours.

« Je reconnais que j’avais un lot de sardines stérilisées et qu’à l’ouverture j’ai dû en jeter certaines qui avaient une forte odeur », a déclaré le gérant du restaurant à Sud Ouest. « D’autres paraissaient saines et ont été servies aux clients. Je suis dévasté pour ces clients s’il s’avère qu’ils sont tombés malades chez moi. »


#sanitaire

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

Autres mots-clés :

À lire ensuite


L’été, l’autre saison difficile pour les sans-abri dans les rues de Bordeaux 
Ils exigent « une reconnaissance salariale pour les invisibles » du secteur médico-social
Plus d'options