Depuis 2021, il fait les gros titres de la presse locale et nationale. « Explosion », « expansion »… les adjectifs ne manquent pas pour évoquer la consommation du crack à Bordeaux. Quelques reportages écrits ou audiovisuels comparent même certains quartiers de la capitale girondine, notamment les secteurs du palais des Sports et de Saint-Paul, à la « colline du crack » parisienne.
Rue89 Bordeaux a cherché à estimer la réalité de ce phénomène, interrogeant des experts, des associations d’aide aux toxicomanes, des usagers. Premier constat partagé : l’usage de cette drogue, sous-produit de la cocaïne a bel et bien augmenté, selon tous les professionnels du suivi sanitaire.
Véronique Latour, directrice de La Case, association en charge du Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogues (Caarud) rue Saint-James à Bordeaux, est l’une des mieux placées pour en parler.
« Depuis la nuit des temps, les gens ont recours à des produits qui modifient leur état de conscience. Aujourd’hui, que ce soit en raison des évolutions des activités nocturnes ou de la géopolitique, les guerres ayant des impacts sur la circulation des drogues, des produits se retrouvent ou pas sur le marché. Actuellement, circule énormément de cocaïne sous toutes ses formes [la cocaïne étant la base du crack, voir encadré, NDLR]. »
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