La communauté juive bordelaise est-elle épargnée par l’antisémitisme ?
L’ampleur de la riposte d’Israël à Gaza suite aux attaques du Hamas le 7 octobre a déclenché en France une vague d’actes antisémites. S’ils sont relativement peu nombreux dans la région bordelaise, le sentiment d’insécurité est bien là, au point de pousser l’association des Anonymes, Justes et persécutés de la période nazie (AJPN), à cesser définitivement son activité. Deuxième enquête de notre dossier, « Bordeaux sous la guerre Israël-Hamas ».
C’est un message sans équivoque qui s’affiche sur la page d’accueil :
« Le site de l’AJPN est temporairement suspendu en raison des évènements internationaux et de la multiplication des actes antisémites en France. »
Depuis le 30 octobre, l’association Anonymes, Justes et persécutés de la période nazie (AJPN) a mis fin à ses activités. Et ce de manière « définitive » précise sa directrice et fondatrice, la Bordelaise Hellen Kaufmann.
Depuis 2008, cette base de données répertoriait à l’échelle nationale les parcours de communistes, francs-maçons, Tziganes mais aussi juifs cachés pendant la seconde Guerre Mondiale et de leurs sauveurs. Le site mettait également ses 90 000 pages d’archives à disposition du corps enseignant. Mais aussi du grand public.
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Plus d’un mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, quelles répercussions sur les Bordelais juifs ou d’origine palestinienne, ainsi que sur l’entente et le dialogue inter-religieux ? Nous sommes allés à la rencontre de citoyens, nous avons interrogé des politiques et des religieux, pour comprendre les craintes comme les colères que ce conflit provoque dans les esprits.
Journaliste indépendant d’origine séquano-dionysienne, je suis désormais basé à Bordeaux. Calepin toujours dans la besace, je parcours la ville en quête d’infos béton.
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