Temple du temps long, le centre pénitencier de Bordeaux-Gradignan tarde à appliquer pleinement les injonctions prononcées par le tribunal administratif de Bordeaux en octobre 2022. L’ordonnance du juge des référés avait pourtant vocation à faire appliquer ces mesures sans délai. L’objectif : sauvegarder les droits et libertés fondamentales des quelque 800 détenus entassés derrière les barreaux de cette prison surpeuplé.
L’ordonnance du juge (accessible ici en PDF) listait 9 injonctions, dont l’équipement des cellules avec des lits décents, une répartition équitable de la nourriture, la distribution régulière et gratuite de produits d’hygiène, la proscription des fouilles intégrales (mise à nu des détenus) dans des lieux inadaptés ou encore le renforcement des moyens matériels et humains de l’équipe médicale « pour assurer une présence permanente et renforcer son offre psychiatrique ».
« À la suite de cette ordonnance, on a essayé pendant plusieurs mois de suivre les avancées et on s‘est heurté au refus de l’administration de nous informer de ce qu’elle faisait. C’est d’autant plus problématique que nous étions requérants », témoigne auprès de Rue89 Bordeaux Nicolas Ferran, responsable du pôle contentieux de l’Observatoire International des prisons (OIP)..
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