A quatre jours du réveillon 2024, les huîtres du bassin d’Arcachon interdites à la vente

Coup dur pour les ostréiculteurs du bassin d’Arcachon à quelques jours du Nouvel an. La Préfecture de la Gironde vient de décréter ce mercredi 27 décembre une « interdiction temporaire de la pêche, de la récolte et de la commercialisation en vue de la consommation de l’ensemble des coquillages du Bassin d’Arcachon et du banc d’Arguin ». Et ce jusqu’à nouvel ordre.

Cette décision est justifiée par la présence de norovirus détecté après des analyses menées sur des huîtres en élevage sur le bassin d’Arcachon. Ce virus a des effets gastro-intestinaux comme les vomissements et les diarrhées. Effectivement, « plusieurs cas de toxi-infections alimentaires collectives ont été portés à la connaissance des services en charge de la sécurité sanitaire » précise la Préfecture dans son communiqué.

« Crise économique sans précédent »

Bien qu’aucun cas grave n’est à déplorer à ce jour, toujours selon la Préfecture, le préfet Étienne Guyot a pris cette décision « en concertation avec les représentants des organisations professionnelles de la pêche et de la conchyliculture, sur la base des avis motivés des autorités sanitaires et des conclusions unanimes des membres de la commission départementale sanitaire ».

De son côté, le Comité régional de la conchyliculture Arcachon Aquitaine a réagi dans un communiqué en mettant en cause « la saturation des réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales, engendrant des débordements dans le milieu naturel et venant ainsi contaminer les zones de production ». Des données scientifiques confirment que les rejets de virus sont importants dans les eaux usées via les selles, où il est excrété en grande quantité si l’individu est atteint d’une gastro-entérite à norovirus, ce dernier étant très résistant dans l’environnement.

La Préfecture précise que sa mesure « sera levée dès lors que la qualité sanitaire des coquillages sera redevenue pleinement satisfaisante ». Un délai de 28 jours minimum est évoqué. Les ostréiculteurs craignent déjà « une crise économique sans précédent », « deux mois après les tempêtes qui ont massacrés plusieurs hectares de parcs ostréicoles sur le banc d’Arguin ».