C’est à la fois un soulagement et un crève-cœur. Le Festin continuera à paraître malgré des dettes à hauteur de près d’1 million d’euros, contractées à la suite d’une série d’exercices déficitaires, d’une érosion des ventes, de la crise des distributeurs puis de celle du Covid. Et ce, malgré de conséquentes subventions de la Région (100 000 euros par an) et une aide exceptionnelle au développement économique, accordée par celle-ci en 2021, à hauteur de 200 000 euros.
Pour les salariés de l’association, cette reprise du titre par les Éditions Le Bord de l’eau ne se fait toutefois pas sans casse. En effet, Jean-Luc Veyssy, directeur de la maison d’édition, n’a repris que l’équipe éditoriale et les salariées en charge de la partie commerciale et distribution. Soit 5 salariées sur 14. (L’activité de distribution pour d’autres éditeurs pourra être reprise mais ce n’est pas la priorité immédiate du Bord de l’eau qui veut avant tout relancer le processus éditorial de la revue.)
Le fondateur de la revue, Xavier Rosan – qui n’a pas souhaité s’exprimer, comme ses anciens salariés – a, lui, choisi de « tourner la page », comme il l’écrit à ses abonnés dans le dernier numéro de décembre, actuellement en kiosques.
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