Enquêtes et actualités gavé locales

Pour les 10 ans de votre média : objectif 2000 abonné⋅es

30/04/2024 date de fin
732 abonné⋅es sur 2 000
Pour ses 10 ans, Rue89 Bordeaux propose un abonnement à 10€/an et vise les 2000 abonné.es

Le Pavillon bleu, nouvel havre pour les plus précaires à Bacalan

Maison inter-associative, le Pavillon Bleu a été inauguré par la mairie dans le quartier de Bordeaux Maritime. Il accueille l’association Gargantua et le Secours Populaire, permettant de mutualiser distribution de colis alimentaire et accompagnement social.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Bordeaux, abonnez-vous.

Le Pavillon bleu, nouvel havre pour les plus précaires à Bacalan
Le Pavillon Bleu, rue Achard, acceuille des permanences du Secours Populaire depuis septembre

Lorette a 43 ans. Elle élève seule son fils de 12 ans. Ce mercredi après-midi, elle est venue au goûter de Noël organisé par le Secours Populaire au Pavillon Bleu, rue Achard. Tombola, café, viennoiseries, distribution de vêtements et jouets… Pour les plus précaires, la période des fêtes peut être un cap difficile.

Le Pavillon Bleu a été inauguré par la Ville de Bordeaux, mardi 5 décembre. Ce « bel exemple de réussite de l’efficacité associative » selon Pierre Hurmic, est ouvert du mardi au vendredi de 14 à 17h. Le local, propriété du Grand Port Maritime de Bordeaux, a été confié à la mairie qui le met à disposition de l’association Gargantua, rejointe par le Secours Populaire. Squattée pendant une dizaine d’année, la maison a été remise à neuf par l’association Utopik Factory l’an passé.

« Fragilité globale des foyers »

« Sur l’aide alimentaire, nous accompagnons 50 foyers, soit environ 200 personnes », détaille Angéline Oudart, chargée de développement au Secours Populaire :

« C’est une première étape, nous allons doubler nos permanences à compter de janvier, lorsque Gargantua sera installé. Le Secours Populaire a déjà des structures sur Bordeaux centre et la Benauge. Ici, nous recevons surtout des familles de Bordeaux Nord. »

À l’instar de Lorette, qui vit dans la résidence du Lac aux Aubiers. Originaire du Congo-Brazzaville, elle est venue en France pour son fils, handicapé. En attente de régularisation par les services de la préfecture, elle ne touche aucune aide. Pour l’heure, elle « survit » grâce à l’argent envoyé par ses proches :

« Je suis aussi bénéficiaire aux Restos du coeur. Sans les colis alimentaires, je ne pourrais pas vivre. Je ne fais que deux repas par jour. »

Mutualisation

Une des bénévoles du Secours Populaire indique à Lorette qu’elle peut aussi être aidée financièrement, par exemple, pour inscrire son fils dans un club de sport. « Les situations sont protéiformes mais il y a une fragilité globale des foyers », rappelle Angéline Oudart :

« Nous sommes là pour aider à des moments clés de l’année, comme à la rentrée avec les fournitures scolaires ou à Noël avec la distribution de jouets. On permet d’alléger le poids de ces budgets pour les familles. »

Le Pavillon Bleu accueillera prochainement les bénévoles de Gargantua. Créée à Bacalan, l’association fêtera ses 30 ans en 2024. Christian Rocherieux, son président, soulève l’intérêt d’un lieu « centralisé et mutualisé » :

« Actuellement, nous nourrissons 1500 personnes par semaines grâce à la distribution de colis alimentaires. Contrairement au Secours Populaire, nous n’avons pas de support social. Or nos bénéficiaires sont aussi demandeurs de chèques vacances ou d’autres formes d’accompagnement social. Cette collaboration par cette maison va permettre de faire du lien. »


#aide sociale

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

À lire ensuite


Les associations dépassées par l’augmentation de la pauvreté en Gironde
Le « halo de pauvreté » englobe plus d’un tiers des habitants de Nouvelle-Aquitaine
Plus d'options