En titrant en 2019 sur un aéroport de Bordeaux-Mérignac « low cost du sol au plafond », Rue89 Bordeaux était en dessous de la réalité. Dans un rapport publié en octobre 2023, la Cour des comptes étrille en effet la gestion de la plateforme girondine, fondée sur l’offre à bas coût. Le trafic a bondi de 68% entre 2013 et 2019, pour atteindre un pic de 7,7 millions de passagers, avant de plonger lors de la pandémie (il est aujourd’hui revenu à 85% de son niveau d’avant Covid).
Ce décollage est en grande partie lié à des contrats « d’accompagnement », ou « d’aide incitative » conclus par l’aéroport avec trois compagnies low cost – Easyjet, Ryanair et Volotea -, pour les inciter financièrement à ouvrir de nouvelles lignes, révèle la Cour des comptes.
Ryanair, un passager sur 4 à Bordeaux
Cette stratégie a été « couronnée de succès », selon elle : le trafic des trois compagnies low cost a été multiplié par trois, de 1,4 million de passagers en 2013 à 4,2 millions en 2019, pour représenter 65% du trafic total en 2021, contre 31% en 2013 ! Avant l’ouverture de sa base à Mérignac, en 2019, Ryanair transportait 470000 personnes par an. En 2023, la compagnie irlandaise pesait 1,7 million de passagers, soir le quart du trafic de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac (ADBM).
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