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Ce qui attend les étudiants à Bordeaux pour cette rentrée 2024

Hausse des frais d’inscription et de la CVEC, instauration du congé menstruel, problématique de la restauration universitaire, et (toujours) pénurie de logements… Rue89 Bordeaux fait le tour de ce qui attend les étudiants et étudiantes à Bordeaux à la rentrée.

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Ce qui attend les étudiants à Bordeaux pour cette rentrée 2024
Université Bordeaux Montaigne

Dans quelques semaines, ce sont environ 90 000 étudiants qui feront leur rentrée dans la métropole bordelaise et ses nombreux campus et sites d’études. Et qui dit « rentrée », dit « nouveautés » et cette année, celles-ci ne sont pas toutes bonnes pour les étudiants.

Dans une enquête nationale publiée ce mercredi 14 août, l’Union nationale des étudiants de France (Unef) alerte d’une nouvelle hausse pour le coût de la vie étudiante à la rentrée 2024-2025. Celle-ci représente 2,25% pour la prochaine année universitaire (soit 482,16€), toutefois plus faible que celle de l’année précédente où le taux d’augmentation des frais en lien avec les études était de 6,47%.

👎 Des licences, masters et doctorats plus chers

Annoncée fin mai dernier par le Ministère de l’Enseignement Supérieur après quatre ans de gel, les frais d’inscriptions dans les cursus universitaires augmentent cette année de près de 3%. Dans le détail, une licence coûte désormais 175€ (contre 170€ l’an dernier), un master 250€ (243€ en 2023) et un doctorat 391€ (380€ précédemment).

Les boursiers (sur critères sociaux ou du gouvernement français) et les pupilles de la nation sont exonérés. A l’Université de Bordeaux, les étudiants étrangers peuvent également l’être sur conditions.

👎 Une contribution toujours en hausse

Autre hausse, celle de la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC). Pour rappel, cette contribution financière est collectée par le Crous auprès de tout étudiant inscrit dans une formation initiale et permet, selon le Crous, de « financer des projets et activités en matière de culture, sport et autres sur le campus ou encore d’améliorer les conditions de vie des étudiants au quotidien ».

Seuls en sont exonérés les étudiants boursiers, réfugiés, demandeurs d’asile ou bénéficiaires de la protection subsidiaire.

Cette année, la CVEC s’élève à 103€, soit trois de plus que l’an dernier (100€) et huit de plus qu’en 2022 (95€).

👍 L’arrivée du congé menstruel

Le congé menstruel, qui permet à toute personne victime de règles douloureuses de rester chez soi sans craindre une absence injustifiée, prend effet dès cette rentrée dans les universités qui l’ont nouvellement adopté.

A l’Université de Bordeaux, il faudra formuler dans les 48h qui précèdent ou suivent l’absence une demande d’attestation auprès de l’Espace Santé Étudiant. Celle-ci sera valable pour une durée de 24h et renouvelable, si la situation oblige à nouveau l’étudiante, dans un délai minimum de 21 jours.

A l’Université Bordeaux-Montaigne, pas de délai mais un quota annuel de 15 jours d’absences octroyés pour congés menstruel.

👎 Pas de restaurant universitaire sur le campus sciences

Enfin, à signaler la fermeture actuellement du restaurant universitaire sur le campus Bordes de l’Université de Bordeaux pour cause de travaux (reconstruction du bâtiment). Seule une épicerie du Crous (Market Bust) est en service, une situation dénoncée par l’Unef :

« Ces étudiants ne peuvent pas bénéficier des tarifs à 1€ pour les boursiers et 3,30€ les non-boursiers pour les plateaux-repas et sont obligés de se rabattre sur des sandwichs Crous qui ont aujourd’hui le même prix que ceux des grandes surfaces, alors qu’à notre sens, le but du Crous est de proposer des tarifs qui sortent du marché », explique Clémence Delfaud, secrétaire générale du syndicat étudiant sur le campus bordelais.

La réouverture de cet restaurant universitaire est prévue courant 2025.

👎 Pénurie de logements

Pour se loger, c’est toujours la parcours du combattant pour les étudiants. l’Union étudiante bordelaise (UEB) s’inquiétait déjà d’une hausse des loyers du Crous annoncée au début de l’année (+3,5% après cinq année de gel). Aujourd’hui, l’Unef dénonce une situation qui ne s’arrange pas.

« En cause, le manque d’investissement de l’Etat […]. Aujourd’hui, pour plus de 100 000 étudiants sur la métropole bordelaise, il n’y a que 10 400 logements Crous : seul un étudiant sur 10 peut accéder aux logements Crous », relève l’antenne bordelaise qui souligne que 90% des étudiants se tournent vers le privé, « avec un loyer moyen à 560€ ».

Selon l’enquête nationale du syndicat étudiant, seuls « 8,8% des logements promis par Emmanuel Macron en 2017 ont été construits », alors que le président de la République avait annoncé la construction de 60 000 logements étudiants.


#étudiants

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