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Bordeaux piétonnise à marche rapide

À l’occasion de la semaine européenne de la mobilité, la mairie de Bordeaux poursuit son programme « pour une ville apaisée ». Elle lance un permis de piétonniser, autorisant des associations à fermer une rue aux voitures le temps d’un évènement, et va étendre vers Saint-Michel son secteur borné, ce qui fera du centre piéton le plus grand de France.

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Bordeaux piétonnise à marche rapide
Dans la rue des Piliers de Tutelle

Pour sa quatrième rentrée, la majorité municipale affiche une ambition : devenir le plus grand secteur piéton de France. En 2026, 44 kilomètres de rues seront piétonnes, contre moins de 27 kilomètres en 2020 (soit 172 hectares en 2020 contre 259 hectares d’ici 2026).

Ce mardi 17 septembre, la Ville de Bordeaux a dressé un point d’étape du programme « pour une ville apaisée », initié en 2021. 30 millions d’euros sont investis chaque année dans les espaces publics.

« En 4 ans, nous avons ainsi réduit de 28% la pollution à Bordeaux. C’est une première étape de franchie, et nous irons encore plus loin avec tous les Bordelais et toutes les Bordelaises », a déclaré Pierre Hurmic dans son propos liminaire.

Partager l’espace public

Aujourd’hui, à Bordeaux, plus de la moitié de la voirie est occupée par la voiture, alors qu’elle représente 27% des déplacements. 39% des déplacements s’effectuent à pied, 14% à vélo et 16% en transport en commun.

L’enjeu est de mieux partager l’espace public et de favoriser les déplacements à pied et à vélo – dont la pratique a depuis 2020 augmenté de 34% sur les boulevards et de 29% dans l’intra boulevards.

La Ville poursuit donc le déploiement de plusieurs aménagements. La conférence de presse ce mardi était présentée au TnBA, sur la place Renaudel qui va être aménagée – retrait des chaînes entre les poteaux pour fluidifier les déplacements piétons, suppression de places de stationnement, pose d’arceaux vélos, et végétalisation jusqu’à la place André Meunier, avec 66 arbres plantés.

Extension du secteur borné

La place Renaudel fera partie des quartiers prochainement piétonnisés. Depuis le 1er juillet, de nouveaux secteurs piéton ont été mis en place au centre-ville, à Saint-Éloi et Pey Berland. À ces derniers viennent récemment de s’ajouter les zones Bouffard et Mably. Dans ces dernières, seuls les résidents ou riverains (avec les véhicules de secours et le ramassage des déchets) peuvent franchir les bornes amovibles grâce à un système de lecture de plaques d’immatriculation.

À Bordeaux sud, l’extension du secteur piéton est prévue pour février 2025. Les secteurs Saint-Michel, Sainte-Croix, et Victor Hugo sont concernés pour une surface de 8 hectares. Près de 44 km de rues seront piétonnes en 2026, contre moins de 27 km en 2020.

Extension du secteur borné à Bordeaux sud Photo : Mairie de Bordeaux

Toujours en 2025, et dans le but de limiter le trafic de transit, l’accès au secteur piéton sera réservé aux motos et scooters des seuls riverains. Pour désencombrer les trottoirs, 560 places de motos et scooters ont déjà été créées.

Permis de piétonniser

« Nous allons aller plus loin et allons permettre à ceux qui le souhaitent de piétonniser temporairement leurs rues », a annoncé le maire. Calqué sur le modèle du « permis de végétaliser », le « permis de piétonniser » permet aux riverains de rendre une voie 100% piétonne le temps d’une journée. La demande doit être portée par le représentant d’un collectif d’habitants ou d’une association et être déposée au minimum un mois à l’avance.

L’aménagement des zones 30 se poursuit également. Depuis 2022, 89% des rues sont concernées (hors axes structurants). Pour élaborer sa stratégie, la Ville a mis en place le « comité de la rue » qui regroupe 24 associations et collectifs (Place du piéton Gironde, Vélo cité, Motards en colère…).

Par ailleurs, à l’automne 2024, la 60e rue aux enfants sera inaugurée. Les deux tiers des écoliers bordelais bénéficieront alors de ce dispositif interdisant la circulation devant les écoles aux heures d’entrées et de sorties.

Enfin, des animations culturelles sont prévues dans chaque quartier le 1er dimanche du mois à l’occasion du dispositif « Ma rue respire ». La programmation a été confiée par un marché public à l’association « Les conversations utopiques », tournée vers les arts de rue.


#aménagement

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