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Ces digues en bord de Dordogne défendues contre vents et marées

Alors que la gestion des digues dépend désormais des communautés de communes, certaines envisagent de s’en passer en raison du coût de leur entretien, notamment dans le Fronsadais. A Asques, au nord de l’agglo bordelaise, élus et agriculteurs redoutent d’être abandonnés face au risque d’inondations et se battent pour ne pas lâcher les digues.

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Palu d'Asques - Olivier Desagnat
Palu d’Asques – Olivier Desagnat

C’est l’histoire d’une colère qui gonfle à l’image des fleuves de Gironde. Elle vise une mesure législative entrée en vigueur le 29 janvier dernier : la responsabilité de l’entretien des 9000 km de digues publiques et privées françaises incombe désormais aux EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) et non plus à leurs gestionnaires ou propriétaires (publics ou privés) qui en conservent néanmoins la propriété.
Ce dispositif figure dans la loi Maptam (modernisation de l’action publique territoriale et l’affirmation des métropoles) de 2014, confiant aux intercommunalités la compétence Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondation). La décision intervenait après les inondations de 2010 en Vendée. Causées par la tempête Xynthia et la rupture des digues protégeant des habitations, elles ont fait alors 47 morts, dont 29 à la Faute-sur-Mer.
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Dans notre histoire récente, l’eau a longtemps été considérée comme un élément inépuisable et hostile, qu’il fallait contenir ou évacuer le plus vite possible, avec les miasmes de nos villes. Le réchauffement climatique et de la disparition du vivant nous confrontent à ce défi, en apparence paradoxal : prendre davantage soin de (res)sources indispensables, mais de plus en plus menaçantes. Car la fréquence des évènements climatiques extrêmes et la poursuite d’une urbanisation mal contrôlée démultiplient le risque d’inondations catastrophiques. Comment s’en prévenir tout en respectant au mieux les cycles de l’eau ? Rue89 Bordeaux vous présente des initiatives et des combats locaux visant à rendre à l’eau sa juste place, qu’elle soit physique ou, à travers le débat sur la reconnaissance des droits sur la nature, philosophique.

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