L’annonce a été faite ce mardi par le gouvernement : la fermeture du Golfe de Gascogne à certains navires de pêche porte ses fruits.
« Les premiers éléments du bilan de la fermeture spatio-temporelle montrent une division significative de la mortalité par captures (environ 76% de mortalités en moins par rapport aux hivers précédents) », indique Fabrice Loher, ministre de la Mer et de la Pêche, dans un communiqué.
C’est pour cette raison que l’opération sera reconduite en 2025 et en 2026, à la même période. Selon l’arrêté du secrétariat d’État chargé de la Mer – dont une partie des dérogations a été annulée par le Conseil d’Etat pour le rendre plus efficace –, l’interdiction sera du 22 janvier au 20 février inclus.
Cette interdiction ne concernera toujours que les navires de plus de 8 mètres équipés de certains filets. Petite nouveauté : l’interdiction devrait muter en une obligation européenne et sera élargie aux navires battant pavillon étranger.
Une levée « dès 2027 »
Bien qu’efficace, cette solution ampute le chiffre d’affaires de la filière de dizaines de millions d’euros. Côté ministère, on reconnaît qu’elle ne peut être « une solution de long-terme » et que « l’objectif commun doit être de travailler avec l’ensemble de la filière pour parvenir à la levée de cette fermeture temporaire dès 2027 ».
Dans cette optique, d’autres solutions sont à l’étude, comme « l’équipement des navires en dispositifs d’effarouchement (pingers) et en caméras », qui ne concernerait toutefois qu’un échantillon de navires.
Selon le Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM), environ 9 000 dauphins meurent chaque années par capture accidentelle sur la façade Atlantique. Le seuil à partir duquel la population de cétacés est mise en péril est lui à 4 900, d’où la nécessité de « mettre collectivement en œuvre le plan d’actions cétacés » et de continuer à « favoriser la collecte de données scientifiques robustes », partage Fabrice Loher.
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