Le projet EMME est déjà controversé en raison de son impact – artificialisation d’une zone naturelle, en partie classée Natura 2000, et inondable –, et des risques qu’une telle usine du seuil Seveso haut, c’est-à-dire présentant un danger important en cas d’accident pour un environnement fragile, l’estuaire de la Gironde, et à quelques kilomètres Bordeaux.
Mais lors des réunions publiques qui se sont déroulées le mois dernier, les opposants ont soulevé un lièvre : et si cette raffinerie de nickel et de cobalt, qui doit convertir ces minerais en sulfate pour la production de batteries NMC, s’avérait tout simplement inutile ?
« Les constructeurs automobile abandonnent les batteries NMC (nickel, manganèse, cobalt) au profit des batteries lithium-fer-phosphate, assure Florence Bougault, de la Sepanso, association de protection de la nature. Or mieux vaut ne pas aider avec de l’argent public des activités à la viabilité financière douteuse. Quand elle sera opérationnelle, cette usine risque de produire pour une technologie dont personne ne sait si elle ne sera pas alors dépassée. »
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