En 2018, les tramways de Bordeaux Métropole ont connu 2700 heures d’interruption. Quatre ans plus tard, et avec une ligne de plus, la D, ce chiffre a grimpé à 3200 heures. Selon l’analyse faite par le bureau Systra, les deux tiers de ces coupures ont des causes externes au réseau de transport (manifestations, accidents…).
Mais le deuxième motif d’arrêt des trams vise des problématiques d’infrastructure (rail abîmé, problème de signalisation, coupure d’énergie…), en particulier des pannes du système d’alimentation électrique par le sol (APS), avec notamment 82 heures de coupures sur les 365 enregistrées en 2022 pour la ligne B (soit l’équivalent d’une par jour). Parallèlement, la fréquentation du tram continue d’augmenter, avec environ 120 millions de voyages par an (soit les deux tiers effectués sur le réseau TBM, le tiers étant faits en bus ou bateau).
Comment renforcer ce réseau, le plus étendu de France (82 km) hors région parisienne, mais vieillissant avec 20 ans de (plus ou moins) bons et loyaux services ? Le diagnostic de « robustification » du tram réalisé par Systra préconise 92 mesures, présentées ce jeudi 23 janvier au bureau de Bordeaux Métropole.
« 20 ans après sa mise en service, l’infrastructure est plus vulnérable, il est donc nécessaire d’intervenir à plusieurs niveaux pour améliorer la continuité du service public, garantir durablement son bon fonctionnement, anticiper les conséquences du changement climatique, et renforcer sa robustesse », indique-t-elle dans un dossier de presse.
Sur ces 92 mesures, la Métropole indique que 19 sont « réalisées ou en cours de réalisation », six sont programmées, et 11 sont « nécessaires mais doivent être approfondies ». 41 autres mesures sont jugées « intéressantes mais non prioritaires », et renvoyées à des études plus approfondies, notamment le barreau entre les lignes C et D à la Jallère ou la liaison entre les deux rives via le pont Chaban-Delmas.
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