
Photo : SB/Rue89 Bordeaux


Extrême droite
Bordeaux, nouveau bastion de l’extrême-droite française ?
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Bonne initiative
à compléter par une position critique vis à vis du » Tout numérique » à l’ école*
* « À partir des années 1990, l’explosion de la production de biens électroniques, caractéristique du passage du capitalisme à son stade numérique, déclenche une guerre des métaux technologiques au Congo (RDC) qui n’a fait que gagner en intensité. Cette enquête fouillée montre que la dématérialisation est bel et bien un mythe. Elle se nourrit d’un extractivisme sans limites dans des régions, comme celle des Grands Lacs en Afrique, qui subissent depuis des siècles les ravages de la mondialisation?: de la traite négrière à la terreur coloniale du roi belge Léopold II (pour le «?caoutchouc rouge?» nécessaire à l’industrie automobile) jusqu’aux minerais de sang actuels (dont le coltan et le cobalt sur lesquels reposent la mobilité et la connexion). La civilisation de l’écran est synonyme d’une barbarie numérique qui se manifeste au Congo par?: une économie militarisée et une criminalité institutionnalisée, un pillage généralisé, du travail forcé, le viol comme arme de guerre, la destruction des forêts et l’anéantissement de la biodiversité… Autant de catastrophes qui font du Congo l’une des plus grandes tragédies de l’histoire contemporaine, le prix fort à payer pour un monde connecté »
Voir plusFabien Lebrun
Alain Deneault (Préface)
« Barbarie numérique
Le Congo sacrifié pour un monde connecté »
(suite) Des chiffres à gogo, mais pas un mot sur les vrais problèmes
Dans ce rapport : 128 pages de tableaux, graphiques, histogrammes, courbes et camemberts. Mais aucune analyse sérieuse sur la montée des inégalités, la gentrification accélérée, l’asphyxie des services publics, ou encore l’exode des classes moyennes.
Hurmic applique la doctrine du « tableau de bord », croyant qu’un indicateur positif équivaut à une réussite politique. À ce niveau-là, on s’étonne qu’il n’ait pas encore publié le taux de satisfaction des coccinelles sur les bacs à semis du quartier Belvédère.
Conclusion : Bordeaux propre, mais pas pour tout le monde
Pierre Hurmic ne gouverne pas une ville, il administre une brochure. Une ville de papier glacé, où les rapports remplacent les réalités, où les feuilles de route valent plus que les feuilles de paye. Pendant que les Bordelais vivent la galère au quotidien, la mairie s’affaire à mesurer la croissance des herbes aromatiques et à labelliser des jardinières. On appelle ça de la « transition », mais c’est surtout un enterrement politique sous compost bio. L’écologie est devenue un décor, un marketing, une stratégie de distinction pour élites déconnectées. Et Bordeaux ? Un terrain d’expérimentation sociale à ciel ouvert, version « green deluxe », où l’essentiel — le logement, l’équité, la solidarité — se dissout dans un brouillard de bonnes intentions pulvérisées à l’arrosoir.
Voir plus(suite) Et tant pis pour les familles trop pauvres pour s’offrir une draisienne électrique ou une trottinette connectée.
Les « rues aux enfants » ? Des vitrines pour plaquettes électorales. Le centre-ville ? Un Disneyland piétonnier pour les cadres parisiens fraîchement exilés, pendant que les Bordelais historiques fuient au-delà de la rocade, asphyxiés par les prix, les normes et les zones 30. Le « bâtiment frugal » : la frugalité pour les autres
Le label « Bâtiment Frugal Bordelais » veut que tout soit modeste, écologique, intégré. Mais dans la réalité ? C’est surtout un excellent moyen de justifier des projets toujours plus chers, toujours plus lents, toujours plus… biodégradables. L’idéologie de la frugalité, c’est bien quand ce sont les autres qui en pâtissent, pendant que la mairie s’équipe de panneaux solaires flambant neufs sur des bâtiments publics que plus personne ne peut entretenir. Des pigeonniers, des composteurs et un festival nommé BON !
La gestion écologique façon Hurmic, c’est aussi :
Des pigeonniers de luxe avec suivi virologique (non, ce n’est pas une blague).
Des composteurs distribués comme des cartes Pokémon.
Et un Festival « Bon ! » (oui, avec un point d’exclamation), où Thierry Marx bénit le quinoa local devant 3 200 personnes émerveillées. Pendant ce temps, des familles dorment toujours sous les ponts de la Garonne.
Voir plusBonne initiative
à compléter par une position critique vis à vis du » Tout numérique » à l’ école*
* « À partir des années 1990, l’explosion de la production de biens électroniques, caractéristique du passage du capitalisme à son stade numérique, déclenche une guerre des métaux technologiques au Congo (RDC) qui n’a fait que gagner en intensité. Cette enquête fouillée montre que la dématérialisation est bel et bien un mythe. Elle se nourrit d’un extractivisme sans limites dans des régions, comme celle des Grands Lacs en Afrique, qui subissent depuis des siècles les ravages de la mondialisation?: de la traite négrière à la terreur coloniale du roi belge Léopold II (pour le «?caoutchouc rouge?» nécessaire à l’industrie automobile) jusqu’aux minerais de sang actuels (dont le coltan et le cobalt sur lesquels reposent la mobilité et la connexion). La civilisation de l’écran est synonyme d’une barbarie numérique qui se manifeste au Congo par?: une économie militarisée et une criminalité institutionnalisée, un pillage généralisé, du travail forcé, le viol comme arme de guerre, la destruction des forêts et l’anéantissement de la biodiversité… Autant de catastrophes qui font du Congo l’une des plus grandes tragédies de l’histoire contemporaine, le prix fort à payer pour un monde connecté »
Fabien Lebrun
Alain Deneault (Préface)
« Barbarie numérique
Le Congo sacrifié pour un monde connecté »
(suite) Des chiffres à gogo, mais pas un mot sur les vrais problèmes
Dans ce rapport : 128 pages de tableaux, graphiques, histogrammes, courbes et camemberts. Mais aucune analyse sérieuse sur la montée des inégalités, la gentrification accélérée, l’asphyxie des services publics, ou encore l’exode des classes moyennes.
Hurmic applique la doctrine du « tableau de bord », croyant qu’un indicateur positif équivaut à une réussite politique. À ce niveau-là, on s’étonne qu’il n’ait pas encore publié le taux de satisfaction des coccinelles sur les bacs à semis du quartier Belvédère.
Conclusion : Bordeaux propre, mais pas pour tout le monde
Pierre Hurmic ne gouverne pas une ville, il administre une brochure. Une ville de papier glacé, où les rapports remplacent les réalités, où les feuilles de route valent plus que les feuilles de paye. Pendant que les Bordelais vivent la galère au quotidien, la mairie s’affaire à mesurer la croissance des herbes aromatiques et à labelliser des jardinières. On appelle ça de la « transition », mais c’est surtout un enterrement politique sous compost bio. L’écologie est devenue un décor, un marketing, une stratégie de distinction pour élites déconnectées. Et Bordeaux ? Un terrain d’expérimentation sociale à ciel ouvert, version « green deluxe », où l’essentiel — le logement, l’équité, la solidarité — se dissout dans un brouillard de bonnes intentions pulvérisées à l’arrosoir.
(suite) Et tant pis pour les familles trop pauvres pour s’offrir une draisienne électrique ou une trottinette connectée.
Les « rues aux enfants » ? Des vitrines pour plaquettes électorales. Le centre-ville ? Un Disneyland piétonnier pour les cadres parisiens fraîchement exilés, pendant que les Bordelais historiques fuient au-delà de la rocade, asphyxiés par les prix, les normes et les zones 30. Le « bâtiment frugal » : la frugalité pour les autres
Le label « Bâtiment Frugal Bordelais » veut que tout soit modeste, écologique, intégré. Mais dans la réalité ? C’est surtout un excellent moyen de justifier des projets toujours plus chers, toujours plus lents, toujours plus… biodégradables. L’idéologie de la frugalité, c’est bien quand ce sont les autres qui en pâtissent, pendant que la mairie s’équipe de panneaux solaires flambant neufs sur des bâtiments publics que plus personne ne peut entretenir. Des pigeonniers, des composteurs et un festival nommé BON !
La gestion écologique façon Hurmic, c’est aussi :
Des pigeonniers de luxe avec suivi virologique (non, ce n’est pas une blague).
Des composteurs distribués comme des cartes Pokémon.
Et un Festival « Bon ! » (oui, avec un point d’exclamation), où Thierry Marx bénit le quinoa local devant 3 200 personnes émerveillées. Pendant ce temps, des familles dorment toujours sous les ponts de la Garonne.