Je commence ce blog, deux mois avant mon départ. Dix ans après le lancement du projet Stevenson en kayak. Dix mois après l’avoir ajourné une première fois, un mois après l’avoir ajourné une deuxième fois, une semaine après l’avoir ajourné une troisième fois. Je commence ce blog pour commencer le voyage. Je commencer ce blog pour conjurer un quatrième ajournement.
Chaque jour, je vais relire un chapitre du Voyage à l’intérieur et, comme des notes de voyages, consigner ici mes impressions et mes notes. J’ai déjà utilisé cette médecine de patience il y a dix mois et je relirai aussi les petits textes alors jetés sur des cartes de correspondance vierges.
Hier, je suis tombé sur le poème n° 56 de la VIe Poésie Verticale de Roberto Juaroz. Je l’ai considéré avec attention parce qu’il contenait le mot voyage. Je l’ai regardé sous plusieurs angles et j’y ai reconnu ce dont, sans le savoir, je cherchais à parler.
Une des raisons majeures du voyage
est de brouiller le chemin
pour que personne ne puisse
contrôler nos traces.
Mais nos traces ne serait-elles pas
un autre chemin que quelqu’un brouille
pour que personne ne puisse contrôler les siennes ?
Dans un monde de traces superposées
Seules sont libres celles qui ne s’accommodent pas
De la lenteur sableuse de leurs pas,
Mais les précèdent et les guident
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En collaboration
avec La Machine à Lire
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« Stevenson en kayak »
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