
Après 15 jours de grève, le personnel de Radio France manifeste ce jeudi à Paris. Une délégation girondine y sera. Les salariés de France Bleu Gironde dénoncent la mutualisation de l’antenne avec les locales du Sud-Ouest. Ceux de Fip Bordeaux redoutent leur disparition pure et simple.
Le mouvement de grève à Radio France continue alors que le président directeur général, Mathieu Gallet, vient de rendre un nouveau rapport au ministère de la Culture. Parallèlement, « Mathieu Galère », comme le surnomme le Canard Enchaîné, a été éclaboussé par de nouvelles révélations de l’hebdomadaire satirique sur ses dépenses de communication et de rénovation de bureaux, à l’Ina puis à la Maison ronde. La colère des personnels – Radio France compte 4500 salariés – s’exprimera ce jeudi dans la rue à Paris où une délégation de France Bleu Gironde et Fip Bordeaux se rendra, lors de ce 15e jour de grève.
« C’est le plus dur conflit à Radio France depuis bien longtemps », commente Ezequiel Fernandez journaliste syndiqué chez Sud, lors d’un entretien donné à la radio la Clé des Ondes.
Il faut dire que le déficit de 21 millions d’euros est lui aussi historique.
Une antenne très mobilisée
Toutes les antennes nationales et locales sont touchées. Au lendemain du second tour des élections départementales, 19 locales du réseau France Bleu sur les 44 existantes n’ont pas produit de matinales. France Bleu Gironde, tout comme Fip Bordeaux, fait partie des premières radios engagées dans le mouvement. Et c’est l’une des locales « les plus touchées », indique Gabriel Valdisserri, directeur de France Bleu Gironde et délégué de la région Grand Ouest (qui regroupe également les locales de Toulouse, Pau, Bayonne, Mont-de-Marsan et Périgueux).
« Après un début de grève calme, elle s’est durcie avec deux dimanches sans soirée électorale, et les deux derniers jours presque sans antenne. Nous n’avions pourtant que 3 techniciens et un animateur en grève, sur un planning de 20 personnes (pour 32 salariés à France Bleu Gironde). Mais cela suffit pour bloquer l’antenne. Et le système avec quatre préavis permet aux salariés de rentrer dans le mouvement et d’en sortir, ce qui fait une sorte de grève perlée. »
Les auditeurs de France Bleu Gironde ont donc seulement pu écouter ce mercredi les journaux et une heure d’antenne. Pour le reste, dont la matinale, c’est silence radio.
« Ceux qui se mobilisent sont des gens qui sont passionnés, qui aiment Radio France et qui tiennent à préserver cette institution, assure Julien Collin, technicien Sud et secrétaire du comité d’entreprise Radio France Sud Ouest. Il n’y a pas que des syndiqués. Pour certains, c’est leur première grève. Ils sentent que nous sommes à un tournant. Certains sont aussi non-grévistes mais solidaires et donnent à notre caisse de grève ou viennent en assemblée générale. »
France Bleu Gironde amputée de 2h30 ?
Si les mots d’ordre nationaux sont relativement connus, notamment le rejet d’un plan d’économie prévoyant 200 à 300 suppressions de postes, les grévistes ont aussi des revendications locales. Le principal point d’achoppement pour le personnel de France Bleu Gironde, c’est la syndication, c’est-à-dire des mutualisations entre plusieurs antennes locales, à l’échelon régional. Ainsi, l’antenne girondine pourrait être amputée de 2h30 de programmes à la rentrée prochaine, soit un quart du temps d’antenne environ.
« C’est ce que nous faisons déjà tous les étés, plaide Gabriel Valdisserri. Cela consiste à offrir une seule même émission régionale pour les 5 ou 6 antennes du Sud-Ouest, celle-ci alimentant à tour de rôle la programmation. On confierait aux animateurs d’autres tranches, ce qui permettrait de limiter le recours aux CDD. Mais il n’est pas question de virer des gens. Le plan de départ volontaire ne concerne chez nous que deux ou trois personnes ayant dépassé les 60 ans et qui auraient envie de s’arrêter. »
Selon le directeur de Bleu Gironde, rien n’est encore formalisé :
« Nous n’avons pas d’oukase de Paris nous imposant cette syndication. Mais mieux vaut prévenir que guérir et nous nous en sommes saisis. Il va falloir à terme gérer notre argent, or la masse salariale représente 60% du budget de fonctionnement. »
Plan Bleu contre zones blanches
Autre sujet sensible dans le Sud-Ouest : le « refus du plan Bleu qui programme la création de nouvelles locales sans moyens supplémentaires » explique Julien Collin. « C’est déshabiller Pierre pour habiller Paul », résume Ezequiel Fernandez.

Carte de la diffusion de France Bleu sur le territoire métropolitain (Cour des Comptes / source Radio France)
Dans son rapport sur Radio France publié ce mercredi, la Cour des Comptes approuve cette stratégie de la direction et du ministère de la Culture, soulignant que « d’importantes zones blanches demeurent, notamment dans le Sud-Ouest ». La cour préconise à maintes reprises de « définir pour France Bleu un schéma cible d’implantation, permettant une couverture renforcée du territoire à moyens constants ». Mais les grévistes ont de surprenants alliés : les ministères des finances, de l’économie et le secrétaire d’état chargé du budget répondent en chœur :
« Il nous semble que la couverture renforcée du territoire ne constitue pas un objectif en soi et qu’elle ne passe pas nécessairement par la création de nouvelles stations, la diffusion des antennes actuelles pouvant être étendue. »
Fip Bordeaux, « vestige d’une réforme inaboutie »
La Cour des Comptes n’est pas tendre envers les antennes locales de Fip (Bordeaux, Nantes et Strasbourg) qu’elle juge être « des structures à l’utilité incertaine (…) vestiges d’une réforme inaboutie (…) dont le coût annuel représente un million d’euros ». Les auditeurs sont mobilisés pour défendre les trois dernières antennes de cette radio musicale éclectique, et leurs animatrices aux voix suaves. 16 700 personnes ont ainsi récemment signé la pétition Fip Toujours. A Bordeaux, Fip emploie 5 titulaires et deux remplaçantes. Pour Ezequiel Fernandez, les missions du service public de proximité sont ainsi en jeu dans cette mobilisation :
« Nous, le réseau France Bleu, sommes des enfants de la décentralisation et de son autonomie éditoriale. Or, aujourd’hui la ligne éditoriale est décidée à Paris et déclinée en région. On inverse la proposition originelle de notre mission de service public de proximité. Ce mouvement de grève est aussi là pour dire à la direction de Radio France qu’elle est en train de démolir un édifice qui s’est construit depuis 30 ans. »
Centralisme démocratique
La Cour des Comptes demande d’aller plus avant dans cette démarche puisqu’elle estime même que l’organisation doit être « simplifiée » et par conséquent centralisée : »La structure du réseau visait à répondre à des principes simples : des stations locales, une direction nationale pour la cohérence éditoriale et des délégations régionales qui évitent une organisation horizontale difficilement pilotable. Cette organisation n’est qu’imparfaitement mise en place. » L’autogestion ou l’autonomie rédactionnelle ne sont pas à l’ordre du jour pour les locales de France Bleu. D’autant moins que l’audience semble valider cette stratégie, selon la Cour des Comptes :
« Le nombre d’auditeurs de Radio Bleu (sic) a été stable entre 2004 et 2009, puis a crû de 17 % entre 2009 et 2013 (de 3 420 000 à 4 011 000 auditeurs). La durée d’écoute est passée de 124 minutes à 130 minutes. »
Le rapport préconise une fusion des rédactions de Radio France que Mathieu Gallet dit refuser et qui pourrait ainsi produire des flashs d’informations pour toutes les chaines dont les journaux nationaux de France Bleu.
Penser avec un marteau
Pour autant, elle semble déplorer qu’entre « 2004 et 2013, la croissance des effectifs du réseau aura été supérieure aux créations de postes dans les nouvelles stations » et demande une nouvelle évaluation pour connaitre l’utilité des 28 postes de « reporters en résidence » dont celui d’Arcachon créé en octobre 2012 et lié à la rédaction de France Bleu Gironde. Enfin, faisant fi des contenus, la Cour des Comptes a aussi calculé le « coût de l’heure produite et diffusée » où Fip et France Bleu font partie de la fourchette basse. A force de penser avec un marteau, la Cour des Comptes voit tous les problèmes en forme de clou. A Paris, la société des producteurs associés de Radio France (Sparf) s’est constituée et a créé et diffusé une émission pirate « Vive la radio ». En Gironde, les grévistes ont adressé une lettre ouverte aux élus. Les députés socialistes Sandrine Doucet et Florent Boudié devaient ainsi interpeller la ministre Fleur Pellerin qui recevra ce jeudi matin Mathieu Gallet.
ALLER PLUS LOIN
- Le groupe Facebook « Le meilleur des ondes »
- Le site de France Bleu
- Pourquoi la grève à Radio France ? (sur franceculture.fr)
- Le rapport de la Cour des Comptes
* CDD : "limiter le recours aux CDD (...) pas question de virer des gens". Après la précarité, le chômage pur et simple. Il s'agit bien en excluant les CDD - qui font l'antenne des France Bleu dans une précarité absolue - de "virer" des salariés récurrents même s'il ne sont pas "intégrés". Leur flexibilité, conditions de travail et de transport entre deux contrats d'un bout à l'autre de l'hexagone, font de ces précaires des salariés permanents de fait, réduits au silence dans l'inquiétude de ne pas être "repris" et blacklistés. Leur persévérance tient évidemment du leurre d'avoir un CDI.
* SYNDICATION : l'existence même d'une tranche horaire commune sur la grille d'été de plusieurs stations est un contre argument. Les élus du "CE Aquitaine" étaient bien évidemment contre cette initiative dans les années 2000 visant uniquement à réduire l'emploi sans avantages pour l'antenne. Les élus du personnel d'aujourd'hui restent opposés semble-t-il à ce principe d'une part et à son extension d'autre part. Les CDD ont moins de carotte.
* RÉSIDENCE à Arcachon : imaginée dans la fin des années 90, son projet de création n'avait pour objet que d'éloigner de la rédaction bordelaise un cadre supérieur dont ne voulait plus la direction nationale. Ce dernier a refusé. J'ignore quand et pourquoi ce poste fut créé par la suite.
* FIP : les fines et raffinées moustaches de FIP Bordeaux ont frisé le museau de Radio France Bordeaux Gironde puis de France Bleu Gironde. Ces dernières eurent alors un chat dans la gorge. Chaque menace de fermeture a mobilisé ses auditeurs. Dans les années 90, des auditeurs ont affrété un train SNCF pour manifester devant la Maison Ronde. Au delà de sa qualité musicale exceptionnelle commune à tous les FIP, les Bordelais ne veulent pas perdre ce moyen d'informer sur des évènements culturels locaux, ceux que France Bleu Gironde ne relayent pas car n'étant pas la cible de leur auditoire.
* ÉVOLUTION : le mouvement est nécessaire à l'évolution. L'air du temps n'est pas toujours assez frais pour les transformations. Évoluer, avancer et se rectifier a amené le réseau France Bleu, en voulant gagner des auditeurs, à perdre en production, en singularité, en personnalité. Le lissage, à mes yeux et mes oreilles, va vers le bas en voulant ressembler aux radios commerciales. La lisibilité de la chaine par un nom et une charte graphique commune était plus que nécessaire. Son nom, "Bleu", était une erreur. Je préfère dire "une énorme connerie". Loin de l'entendement des auditeurs, il s'agissait de fermer "Radio Bleu" (radio des seniors amateurs de Berthe Sylva, Suzie Delor ou de la môme Piaf) en conservant son personnel dans une "tête de réseau" des locales de Radio France. Ce nom a véhiculé une image extrêmement négative. Le travail de terrain des localiers est devenu synonyme de passéisme et de ringardise. Avec le temps, ce frein de communication s'est estompé. Et c'est durant ce temps que les stations ont perdu leur personnalité propre, étriquées dans un formatage des antennes, une obsession de rendement budgétaire. Rendement car les directeurs locaux touchaient une prime sur l'argent rendu à Paris en fin d'exercice.
Radio France Bordeaux Gironde me manque souvent, nos partenaires, les Girondins, notre antenne, celle des auditeurs et des techniciens, des journalistes, des animateurs.
Mon soutien fraternel et indéfectible :
- à mes anciens camarades Ezéquiel Fernandez, Julien Collin, José Ruiz,
- à toute notre équipe bordelaise,
- aux cadres qui sont d'accord avec ce mouvement mais dont l'expression ne peux passer la frontière du petit doigt sur la couture,
- à l'ensemble de la "famille" de la Maison Ronde
Jean-Christophe CABUT
ancien animateur de Radio France Bordeaux Gironde
ancien représentant du personnel DP, CE et CCE
Ne soyons pas naifs, ce point fut une décision politique comme fut celle d'embaucher des dizaines de milliers de fonctionnaires dans les années 80. Bien ou mal, ce n'est pas la question : c'était un choix, fait à une époque où l'argent coulait à flot, ou plus précisément quand on ne se préoccupait pas trop de savoir comment on rembourserait 30 ans plus tard.
Aujourd'hui, les temps ont changé. Pareil, on a beau se lamenter, lever les bras au ciel, c'est comme ça, l'époque est à la rigueur budgétaire. C'est l'Europe qui le dit, c'est comme ça. On n'avait qu'à pas voter OUI à Maastricht. Hein ? Quoi ... non j'ai rien dit...
Maintenant, faut arbitrer et faire avec 20, 30, 50 miyons d'euros de moins chaque année.
La sauvegarde de FIP (ou du moins de ses voix locales) bof ... J'écoute Jazz à FIP 2 fois par semaine. France Musique, France Culture,Le Mouv' ... bof. Surement très bien. Mais à l'heure des radios Internet, ya ptet un truc à faire au lieu de garder 2-3 réseaux de diffusion nationaux. Après sur la mutualisation des rédactions ... ben c'est pas forcément stupide de réfléchir qu'il faut peut-être pas 5 journalistes pour balancer la même info sur 5 antennes du même groupe ? A un moment, il dévient légitime de poser la question du ratio cout/bénéfice. En tous cas, j'espère bien qu'aucun employé de "la maison ronde" n'a acheté de Dacia made in Roumanie par des employés payés 600/mois et que tout le monde roule en Peugeot made in Sochaux... histoire d'être cohérent, hein.
L'IMAGE qui est renvoyé par les salariés de Radio France est celle d'un corporatisme archaique, proche de ceux que l'on trouve à la SNCF ou à la RATP, arc-bouté sur sa petite vie, ses petites certitudes, sa peur endémique du CHANGEMENT.
A défaut de m'adresser à une personne identifiée, je vais répondre à des arguments sans condescendance ni fatuité. N'ayant pas à me justifier, ma personne est accessoire. Les faits sont importants.
Les radios associatives des années 80 ont suscité des velléités et révélé des talents. Après l'éclatement de l'ORTF, Radio France a eu pour mission de développer la proximité. Les radios locales de Radio France ont été créées en suivant par le gouvernement en place sous la présidence de François Mitterrand. Un acte politique.
La politique, avant les dividendes des actionnaires, est la base de la couleur d'antenne des radios généralistes et privées. Jacques Rigaud expliquait que la présidence de RTL ne pouvait être que Luxembourgeoise. La puissance politique de cette radio commerciale sur notre territoire a exigé la mise en place du coprésidence française. Jacques Rigaud, énarque, occupa ce poste. Sa mission était politique.
Les programmes des radios locales de Radio France ont été élaborés avec les compétences disponibles. Certaines animatrices et certains animateurs des radios libres, ayant l'expérience requise à la mission demandée, ont été sélectionnés par des professionnels.
Lire que "Radio France était aussi un formidable outil de recyclage d’une grande partie du petite monde des radios dites libres" est injurieux.
Le recyclage étant un procédé de traitement des déchets industriels et des ordures ménagères, employer cette comparaison est une insulte intolérable.
La mutualisation des rédactions est un nivellement vers le bas. Les rédactions ne lisent pas les mêmes dépêches AFP. Les matinales de Culture, d'Info ne sont pas les mêmes, leurs axes d'information sont différents. Il suffit d'"Écouter la différence" ; cet ancien slogan de France Inter dont la matinale est aujourd'hui la plus écoutée de France. Patrick Cohen travaille avec une équipe, pas une centrale d'achats.
Radio France est une entreprise publique de droit privé embauchant des salariés qui ne sont pas fonctionnaires. Ses budgets ont évolué annuellement en fonction des conjonctures et des politiques alternantes. "Il est naïf" de croire le contraire d'autant que le groupe a l'obligation depuis longtemps de générer du chiffre d'affaires pour répondre à son obligation d'auto-financement : location de locaux, recettes publicitaires, billetterie de concerts...
Radio France représente moins de 20% de la redevance de l'audiovisuel avec 8,5M€ de dotation en moins cette année par rapport à 2012. Son auto-financement stagne à 10% ; les recettes publicitaires ne sont pas bonnes comme pour l'ensemble des médias privés. Le champs des annonceurs de Radio France est règlementé donc restreint : manifestations culturelles, associations, ONG, fondations, regroupements de professionnels, d'artisans, mutuelles, etc. Le groupe ne doit pas faire de concurrence frontale avec les radios privées. Pas de lessive et de couches culotte sur ses antennes.
La réhabilitation de la Maison de la Radio pour des raisons de désamiantage et de sécurité était estimée à 176M€ en 2004. Elle atteint les 386M€ aujourd'hui dus à une ambition démesurée du projet au fil des présidences.
En comparaison, l’Élysée a réglé à Opinion Way sur l'année 2008 la somme de 392,2M€ pour des sondages qui n'ont aucune mission culturelle d'envergure comme celle exigée à Radio France qui emploie plus 5000 salariés, précaires compris.
"Ne soyons donc pas naïfs", l'argent ne coule pas à flot. Dans le Contrat d'Objectifs et de Moyens daté du 29 juillet 2010, des exigences déjà appliquées sont renouvelées :
- le développement des ressources propres
- la stabilité des effectifs
- la maîtrise de la masse salariale
- etc.
Les sous-traitances privées ont été développées, variables d'ajustement des coûts de fonctionnement en limitant l'embauche en interne. Les salaires ont été fortement ralentis avec la mise en place d'un point d'indice spécifique à Radio France, inférieur à celui de France Télévision. L'évolution de carrière et des salaires n'est pas automatique mais au cas par cas.
Par ces restrictions, Jean-Paul Cluzel s'honore d'avoir laissé en quittant sa présidence une trésorerie de 90M€. Elle est négative de 22M€ aujourd'hui.
Hors les exubérances de la réhabilitation des bâtiments, l’entreprise a investi dans le numérique pour à terme s'exonérer des coûts de diffusion hertzienne et développer les espaces publicitaires, dans un auditorium de 1400 places pour augmenter la billetterie, et d'autres investissements qui appelleront des retours, et répondant encore à sa mission de service public d’un accès large à la culture dont les radios commerciales ne veulent pas.
Lire que "l'image qui est renvoyé par les salariés de Radio France est celle d’un corporatisme archaïque, proche de ceux que l’on trouve à la SNCF ou à la RATP, arc-bouté sur sa petite vie, ses petites certitudes, sa peur endémique du CHANGEMENT" est une ânerie, le témoin d'une ignorance qui nourrit des commentaires à l'emporte-pièce, non documentés.
Les erreurs de gestion, ces cinq dernières années, ont provoqué un déséquilibre historique de cette entreprise. Les salariés sont depuis longtemps contraints aux restrictions successives dictées par l'air du temps. Les métiers à Radio France sont productifs.
Impacter les dérives financières des présidences de l'entreprise sur l'emploi de demain est d'une injustice, d'une malhonnêteté crasse...
... autant qu'insinuer que les professionnels des radios, orchestres, du développement numérique, de la production, de la maintenance de Radio France sont des résidus de l'ORTF.
Jean-Christophe Cabut
recyclé des radios libres
bac moins trois
PS : Ne pas aimer FIP, France Musique, France Culture et le Mouv' est une liberté individuelle qui n'engage que celui qui l'écrit, un témoignage (...bof) personnel qui n'a aucun intérêt dans le débat sur le mouvement de grève des salariés de Radio France pour le maintien de l'emploi ; la question de la Dacia, une incohérence.