Je suis entré en journalisme à la fortune du pot. Rentré dans la « maison mère » Rue89 national par un concours de circonstances, j’ai appris le journalisme sur le tas.
D’abord pendant les Jeux Olympiques de Londres, puis sur un blog autour du rugby, Raffut89. Deux ans à piger sur du rugby, deux des pires années du rugby français… De défaites en raclées, j’affinais mon style et me désespérais de pouvoir placer un jour « transcendant », « flamboyant » et « rugby champagne » dans mes papier ! Rue89 ayant été racheté par Le Nouvel Obs, je ne le puis jamais, la section sport se faisant démanteler en 2014…
Heureusement, l’idée Rue89 avait germé. De la province les boutures poussaient des cris, portées par l’idée originelle.
C’est encore par le sport que j’ai rejoins la rédaction de Rue89 Bordeaux, en m’immergeant pour mon premier papier, dans la culture des ultras bordelais. Première gamme en bordelais, et premier satisfecit qui m’incitèrent à continuer à piger avec cette équipe de passionnés.
Je n’avais jamais été attiré par la presse locale pourtant. Pour moi, le traitement de l’actualité qui y était fait se limitait le plus souvent à des dépêches vaguement retouchées.
Rue89 Bordeaux m’a permis de découvrir une autre manière d’appréhender l’information locale. Fouillée, argumentée, qui nécessite d’aller sur le terrain, de prendre le temps d’approfondir les sujets, de creuser pour en couvrir tous les aspects.
J’ai appris cette rigueur en faisant un sujet sur Roger Bonnard, en passant des heures aux archives, en interviewant historien bordelais et avocat de droit public. Et j’ai apprécié.
Pris depuis par d’autres activités, je n’ai pas voulu pour autant délaisser Rue89 Bordeaux, apportant ma contribution lorsque l’actualité le permet. Pour la Rue, je traine mon appareil photo et mon carnet de festivals en événements sportifs, à l’occasion aussi, je me prête à l’exercice du « wine testing » pour un papier, et ne désespère pas de pondre un sujet « gonzo » à la Hunter S. Thompson… Là, il reste du travail !
Rue89 Bordeaux est une chance unique de disposer d’une information indépendante de qualité. Une ville où son maire a des ambitions élyséennes mérite mieux que des médias condescendants. Elle a besoin d’un média qui laisse ses colonnes ouvertes à l’analyse, à la critique, en toute indépendance ; elle a besoin d’une vigie citoyenne.
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