
A l’intérieur, selon la préfecture, vingt-trois personnes, dont deux familles avec enfants représentant 9 personnes. Elles occupaient illégalement l’ancien EHPAD de l’hôpital Xavien Arnozan à Pessac. Les autorités ont jugé la nécessité de l’évacuation pour des « raisons d’hygiène et de salubrité, de tranquillité et de sécurité », indique le communiqué de la préfecture :
« Cette ancienne maison de retraite désaffectée est en effet située (…) à proximité de l’EHPAD « les jardins de l’alouette » qui accueille des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladie apparentées qui ne doivent pas être dérangées dans leur quotidien. Par ailleurs, l’urgence et la nécessité de cette évacuation sont également fondées sur les dangers encourus par les occupants illégaux eux-mêmes. En effet, l’utilisation du réseau électrique et des circuits d’eau dans ce bâtiment où les dispositifs de sécurité ont été supprimés ferait courir un péril pour ces personnes, d’autant plus que de nombreuses dégradations ont d’ores et déjà eu lieu. »
La préfecture s’engage à ne pas remettre à la rue les squatteurs et affirme que « toutes les familles seront ainsi relogées dès ce soir dans un hébergement correspondant à leur situation. » Une promesse qui avait déjà été faite au début du mois de février après l’évacuation du Gymnase n°2 à Grand Parc à la fin du dispositif Grand Froid mais qui n’avait été effective que temporairement.
Impuissance publique
Le collectif citoyen soutenant les familles s’insurge et dénonce un « déni de démocratie », ainsi que le « scandale » d’un jugement prononcé dans la précipitation surtout à la demande d’un hôpital public.
Le collectif demandait à la direction du CHU et aux élus locaux la remise en marche de l’électricité et la réquisition du lieu au moins jusqu’au printemps afin d’attendre la fin de la scolarité des enfants et le retour des beaux jours. Le président du département de la Gironde, Jean-Luc Gleyze, a appuyé cette demande en écrivant à Alain Juppé, président du conseil de surveillance du CHU et président de la métropole, sans obtenir de retour favorable.
Laure Curvale, conseillère départementale EELV, présente lors de l’expulsion, se désole que ce bâtiment, vide et sans projet de reconversion immédiat, ne puisse « temporairement devenir un lieu de vie. »
Pour ce qui est du sort des pauvres familles modestes, je propose de leur donner 1000€ chacun pour pouvoir aller acheter des barrettes de teusch, et de les parquer dans un logement social bien glauque en les encourageant à se defoncer tranquillement pour oublier qu'ils n'ont pas d'emploi, et leur expliquer drapeau rouge en main que si c'est le cas, c'est parce que les méchantes sociétés étrangères ne sont pas assez réglementées, et que dans les pays étrangers les gouvernants sont assez cruels pour ne pas mettre leurs populations sous perfusion tout en leur permettant de se défoncer tranquillement en attendant que le temps passe.
Serait-il possible d'éviter de publier les billets de "une bordelaise" : le cynisme et les aigreurs de cette personne finissent par être lassants !....
Sans retenir tous les propos de "Une Bordelaise" il est du devoir de notre pays comme de chacun, d'assurer à celles et ceux que l'on accueille, le minimum nécessaire décent. Comme je crois aussi nécessaire de préserver la propriété privée ...
Je ne suis pas sûr, chère Mireille, que retrouver en votre absence des "squatters" dans votre appartement au retour d'une absence prolongée ne vous emmène à une réaction, peut-être, un peu "aigre" ...
Mais vous avez peut-être la solution de pouvoir accueillir toute cette douloureuse misère du Monde qui s'amplifie ... Dans ce cas soyez notre prochaine Présidente de la République ! On a bien besoin de cela pour l'avenir inquiétant de notre beau pays.
Ce jour là, je ne pense pas qu'elle refusera le RSA ou toute aide au nom de sa morale, mais qu'au contraire elle ne comprendra pas pourquoi elle ne reçois pas assez pour s'en sortir.
Si pour vous c'est un bonheur de voir des enfants mis à la rue, cela ne regarde que votre conscience. Ce n'est pas en vous protégeant avec vos à priori basés uniquement sur l'aspect physique des bénévoles les aidant qui vous soulageront longtemps.
Quand à la propriété privée, personnellement, j'aurais un bâtiment de 80 chambres libres, je serais plus qu'heureux qu'il puisse être utile.
"de nombreuses dégradations ont d’ores et déjà eu lieu" : qui consistent en 3 tags datant peut-être d'avant l'occupation actuelle et d'un bon coup de balai pour nettoyer les lieux.
"dangers encourus ... utilisation du réseau électrique" : en effet, l'électricité y était d'autant plus dangereuse qu'elle était coupée.
Je n'ai l'intention de blesser personne, et présente mes excuses à ceux qui auraient pu l'être par le passé, et dans l'avenir.
Pour autant, et tant que la possibilité m'est accordée, je continuerai de faire valoir une réflexion et des avis basés sur un pragmatisme qui se veut le pendant des torrents de bons sentiments et d’exhortations che guevariennes des journalistes et des contributeurs de Rue89Bx.
Je respecte et j'encourage le rôle précieux de contre-pouvoir de la rédaction de ce site.
Je salue son ambition de se ranger derrière les plus démunis, ceux qui souffrent et qui subissent de l'injustice.
Pour autant, les solutions proposées consistent trop souvent à traiter les symptômes plutôt que de s'attaquer aux causes, à encourager plus de dépense publique et de fiscalité plutôt qu'à travailler à plus de productivité et de frugalité, à mutualiser les obligations plutôt qu'à responsabiliser les individus.
Il faut plus de justice dans ce pays. Il faut évidemment réduire les écarts de patrimoine et de revenus entre les déciles extrêmes. Il faut veiller à toujours, sans répit, œuvrer pour diminuer la misère.
Mais cela ne se fera pas par une politique de pansements et de cauthères - cela fait 40 ans qu'on s'y emploie sans succès.
Il faut miser sur la responsabilisation des individus, donner des chances équitables à chacun (ce pour quoi je suis favorable à une taxation à 100% de l'héritage pour en finir avec ce dernier relief de l'ancien régime), et remettre l'idée qu'avant d'avoir des droits, chacun a des obligations, au cœur du débat et des décisions publiques. Les autres options nous mèneront à nous voir diriger par la grosse blondasse, ou par des bonimenteurs de pacotille dont l'un des héros bient encore de nous annoncer qu'il souhaite tirer un chèque de centaines de milliards à rembourser par les générations futures.