Tous en selle ! Impossible de ne pas croiser aujourd’hui dans les rues de Bordeaux des professionnels à biclou : coursiers tout de rose ou de vert vêtus, avec leurs plats à livrer sur le dos ; pousse-pousse transportant des touristes dans la ville de pierre ; et, de plus en plus, des vélos cargos de vendeurs ambulants ou de personnes rendant à domicile des services à la personne (ostéopathe, esthéticienne, mécanos…).
Autoentrepreneurs pour beaucoup d’entre eux, ils (ou leur société) ont fait ce choix parfois pour des raisons écologique, et surtout pour des impératifs pratiques – c’est plus rapide (pas de bouchons), plus pratique (pas besoin de trouver une place), moins cher (pas de frais d’essence, de stationnement, de pas de porte) que de se déplacer en voiture dans une ville de moins en moins faite pour celle-ci.
La double face des deux-roues
Rue89 Bordeaux consacre un dossier en deux volets à la double face de ces métiers à deux-roues. Pour certains de ces travailleurs, c’est une vraie liberté supplémentaire que la bicyclette ajoute à celle offerte par leur statut d’indépendant, comme ils l’ont raconté à Aline Chambras.
Pour d’autres, c’est un véritable travail à la chaîne (à double titre). Lysiane Larbani et Xavier Ridon ont ainsi enquêté sur le quotidien des livreurs de Foodora, Deliveroo et Uber Eats, coachés par des techniques de management très particulières.
Et tous ces travailleurs commencent à s’organiser pour défendre leurs intérêts. Les coursiers vélo ont ainsi créé à Bordeaux la première section CGT du secteur. Une toute nouvelle Association filière économique du vélo (AFEV) vient de voir le jour pour fédérer ces nouveaux entrepreneurs, et les aider.
Ils sont en effet en attentes de réponses concrètes à des questions comme les bonnes assurances, des aménagements urbains réservés aux triporteurs ou vélo-cargos (points d’attache, contre-sens cyclables…). Un forum aura d’ailleurs lieu en septembre à Mérignac sur tous ces sujets. Avis au peloton !
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