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Bordeaux, la ville où étudier coûte toujours plus cher

Du logement aux transports en passant par la cafétéria, Bordeaux est la villes où le coût de la vie a le plus augmenté pour les étudiants, pointe le dernier baromètre du syndicat UNEF.

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Bordeaux, la ville où étudier coûte toujours plus cher

Comme chaque année, l’UNEF publie son enquête sur le coût de la vie étudiante, dressant une comparaison entre les principales villes universitaires. Si le tableau général n’est pas brillant – le coût de la vie a augmenté de 2,83 % depuis 2018, soit deux fois plus que l’inflation -, il est particulièrement alarmant pour Bordeaux.

C’est en effet la ville qui enregistre la plus forte hausse sur le premier poste de dépenses des étudiants : le prix des logements (petites surfaces dans le parc privé) a grimpé de 11,07%, soit deux fois plus qu’à Paris (+5,8%) et quatre fois plus qu’en province.

Le loyer mensuel moyen s’élève désormais à 542 euros, certes loin derrière Paris (873€) et d’autres villes de la région francilienne, mais nettement devant d’autres métropoles universitaires comme Montpellier (488€), Toulouse (472€), Rennes (415€) et même Lyon (535€). Le loyer mensuel moyen dans les Cités U en province a lui augmenté de 1,62%, à 356,33€.

Sur le podium des transports

Juste derrière Strasbourg et Rennes, Bordeaux est également sur le podium des villes où le coût des transports a le plus augmenté (+2,60%), en lien avec la hausse annuelle des tarifs de TBM. C’est quatre fois plus que la moyenne des villes de province, même si le budget annuel – 236,40€ – est encore inférieur à la moyenne nationale, de 270,06€.

Les hausses des prix des transports et du logement cumulées représente ainsi une augmentation du coût de la vie étudiante de 8,35% à Bordeaux, la plus forte de France.

Entrée de l’université de Bordeaux (SB/Rue89 Bordeaux)

Quant au prix d’un repas dans les cafétérias bordelaises du CROUS, il explose : +36,20% ! La formule passe ainsi de 2,24€ à 3,05€. Mais cela reste là aussi bien en deçà de la moyenne nationale (4,27€, après une augmentation moyenne de 8,17%) et surtout du prix d’un repas au restaurant universitaire (3,3€, tarif unique dans toute la France).

Cela « touche beaucoup les étudiant.e.s car nombre d’entre sommes contraint de nous y restaurer, faute de temps ou de place suffisante dans les restaurants universitaires », relève l’UNEF. Le syndicat déplore que 13 CROUS proposent des formules plus chère en moyenne qu’un ticket de RU, « pour des repas en cafétérias qui sont souvent moins nourrissant et moins équilibrés ».

Tampons

A l’approche des municipales, des politiques ont commencé à réagir, parmi lesquels l’élu bordelais d’opposition Vincent Feltesse :

« Des solutions existent, comme l’encadrement des loyers que j’ai récemment proposé en conseil municipal et qui a été rejeté par Nicolas Florian, une meilleure régulation des logements Airbnb (60% des annonces ne correspondent pas à la législation)…. Et pour les prix des transports en commun, les hausses sont systématiques alors que les tarifs étaient gelés lorsque je présidais la métropole. »

Globalement, l’UNEF réclame notamment une  revalorisation de 20% des bourses, une augmentation du budget des CROUS pour créer davantage de logements, ou encore l’accès à des protections périodiques gratuites sur l’ensemble des sites d’enseignement supérieur et dans les locaux des CROUS. Car le syndicat a en effet calculé que le surcoût de la vie pour les femmes était de 529,32€ par an, à cause notamment des protections hygiéniques.


#étudiants

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